2eme congres du COMES : «Les accidents de circulation routière» animent les débats

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La problématique « des accidents de circulation routière » a été abordé par les  congressistes du Collectif des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes en Spécialisation (Comes) les 16 et 17 janvier à Dakar.   

 

La deuxième édition du congrès du collectif des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes en Spécialisation  a été tenu du 16 au 17 janvier dernier. Avec comme thème choisi « les accidents de la circulation routière », les acteurs se sont intéressés à ce phénomène qui cause beaucoup de problèmes de prise en charge sanitaire. Pour le doyen de la Faculté de médecine, pharmacie et odontologie, Pr Bara Ndiaye, ce fléau constitue une véritable urgence de santé publique. « Au Sénégal et dans d’autres pays en développement, les accidents de la route provoquent chaque année des milliers de décès, des traumatismes graves et des handicaps permanents. Ils surchargent nos systèmes de santé, affectent nos économies et fragilisent nos communautés » fait-il savoir. Et la marraine de la rencontre Professeur Fatou Bintou Sarr, titulaire des universités en Physiologie humaine, d’ajouter : « les accidents de la circulation routière causent chaque année un nombre effrayant de décès ou de séquelles fonctionnelles définitives qui constituent un tribut trop lourd à payer pour nos pays en développement qui ont déjà à gérer le lourd fardeau des maladies infectieuses auxquelles s’ajoutent les maladies non transmissibles » Pour Pr Sarr, spécialiste . «  plus récemment, notre jeune population largement tentée par l’utilisation des deux roues pour assurer ses revenus quotidiens dans un réseau d’infrastructures routières non adaptées est en train d’être sérieusement impactée. Devant ces constats, des études approfondies et des analyses de la situation doivent être menées afin d’amoindrir les conséquences de ces fléaux ».  

Au-delà de ce thème principal, Pr Bara Ndiaye a salué l’inclusion de sous-thèmes, notamment les lombalgies, la santé mentale et les maladies émergentes. « Ces problématiques, bien que différentes, s’entrelacent dans leur impact sur la qualité de vie de nos populations et méritent toute notre attention ». Et d’ajouter : « en tant qu’acteurs de la santé, nous avons la responsabilité collective de former une génération de professionnels capables de répondre à ces défis multiples avec rigueur, humanité et innovation. Les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation que vous êtes portent l’espoir d’un système de santé résilient, performant et tourné vers l’avenir». Pour le Dr Arouna Sidibé, rhumatologie par ailleurs président du Comes, « en nous réunissant ici, nous avons l’opportunité de partager nos expériences, d’analyser les données et d’identifier des solutions innovantes pour réduire leur impact ».  Et d’attester : « en parallèle, les sous-thèmes de cette édition : les maladies émergentes, les lombalgies, et la santé mentale élargissent notre réflexion en mettant en lumière des enjeux tout aussi cruciaux. Les maladies émergentes nous rappellent l’urgence d’une veille sanitaire constante et d’une préparation collective face aux crises. Les lombalgies, fréquentes et souvent invalidantes, touchent à la qualité de vie et à la productivité, tandis que la santé mentale, trop souvent négligée, mérite une attention particulière dans nos stratégies de prise en charge globale».  

 

Importance du congrès  

Pour le président du Comes, ce congrès se veut un espace d’échanges scientifiques, mais également une plateforme de collaboration et de plaidoyer pour des politiques de santé publique adaptées aux défis contemporains.  Pour le parrain Pr Mouhamadou Habib Sy, chirurgien orthopédiste diplômé en Rhumatologie, cette invitation le met d’autant à l’aise que le collectif des médecins en spécialisation a été porté sur les fonts baptismaux au sein du service d’orthopédie traumatologie du Chu le Dantec. « Je garde un excellent souvenir de leur participation dans le comité en charge de la décentralisation des soins spécialisés initié entre la Fmpos (UCAD) et le Ministère de la Santé en 2002. « En novembre 2018, en notre qualité de Coordonnateur à la Fmpos du Comité de Coordination des programmes de formations spécialisées en rapport avec les services administratifs de la faculté, le nombre d’étudiants inscrits en formation post-doctorale était chiffré à 2621 étudiants. Cet effectif était constitué d’inscrits à des DU, DIU, Masters, Licence et au DES. Pour ces DES (2018), anciennement CES, la faculté en comptait 38. Le poids démographique de cette communauté vient confirmer l’espoir porté sur le rôle attendu de ces futurs spécialistes sur la lutte endémique menée contre le désert médical et l’accès difficile à des soins spécialisés dans la plupart des contrées du pays », a déclaré le Pr Sy rhumatologue. Au sein de l’Ucad, Pr Bara Ndiaye a invité les acteurs à faire de ce congrès une plateforme d’échanges et de réflexions pour formuler des recommandations concrètes et novatrices. « Que vos discussions soient enrichies par la diversité de vos parcours et de vos spécialités, car c’est dans la complémentarité que réside la solution à ces enjeux complexes. Je vous encourage également à garder à l’esprit les populations que nous servons. Car au-delà des données scientifiques, ce sont des vies que nous devons protéger, des familles que nous devons préserver et des communautés que nous devons accompagner ».   

 

DENISE ZAROUR MEDANG

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