
La communauté catholique a célébré hier ; dimanche 13 avril 2025, le «Dimanche des Rameaux» et de la «Passion du Christ». Cette fête fait mémoire du jour où Jésus fut acclamé comme un roi par les habitants de Jérusalem, qui le saluaient avec des palmes lors de son entrée dans la ville, six jours avant la fête de la Pâque juive. Elle inaugure la dernière semaine de la vie terrestre de Jésus. Il s’agit d’un acte prophétique selon l’Eglise car Jésus se présente comme le «Messie humble et pacifique», accomplissant la prophétie de Zacharie (Za 9,9). Contrairement à un roi guerrier, il entre sans arme, sur un petit âne, symbole de douceur et de service. Pour mieux vivre cette célébration Père Jean Marie Moussa Faye de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Dakhla au Maroc, gérée par les missionnaires Oblats de Marie Immaculée, dans son homélie du jour, a soutenu : «le récit de la passion nous rappelle que la Croix n’est pas une défaite, mais la victoire de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort». Ainsi, en cette Semaine Sainte, le religieux appelle les Chrétiens à suivre Jésus pas à pas, non pas comme des spectateurs, mais comme des disciples prêts à accueillir l’espérance qu’Il nous offre.
Le «Dimanche des Rameaux» et de la «Passion du Christ», vécus hier, dimanche 13 avril 2025, inaugurant la dernière semaine sainte en ce Temps de Carême, invitent les Chrétiens à entrer dans le mystère de l’amour sacrificiel de Jésus, à la fois roi humble et serviteur souffrant, relève le Père Jean Marie Moussa Faye de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Dakhla au Maroc, gérée par les missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Dans son homélie du jour, le religieux a soutenu que les lectures de ce jour nous présentent un contraste saisissant entre l’acclamation joyeuse de Jésus entrant à Jérusalem et l’obscurité de sa Passion. Les lectures que nous avons écoutées nous présentent deux processions.
La première procession conduit Jésus dans la ville de Jérusalem où il est accueilli avec enthousiasme : c’est celle des rameaux. L’autre l’entraîne hors de la cité, condamné à la mort la plus atroce imaginée par les hommes : c’est la procession de la passion. Dans la liturgie des rameaux, Jésus est acclamé comme « Fils de David… qui vient au nom du Seigneur ». Dans la procession de la passion, la foule lance des cris de haine envers celui qui est condamné à mort, malgré le fait qu’il «ait passé sa vie à faire le bien».
Dans la première procession de Rameaux, les gens étendent leurs vêtements sur la route pour lui rendre hommage, dans la seconde on lui enlève ses vêtements et on le couvre de blessures, de ridicules et d’injures. Dans la procession de rameaux leurs mains ont tendu des rameaux pour son triomphe. Dans la procession de la passion leurs mains ont percé ses mains et ses pieds pour le clouer sur la croix.
Ce dimanche a deux visages, deux moments bien distincts. Le premier : le rite des Rameaux, suivi de la procession, caractérisé par la joie et l’enthousiasme. Le second : l’Eucharistie, avec la proclamation de la Passion, marquée par la tristesse, l’échec et la mort. Gloire et Passion, joie et douleur, lumière et ténèbres, bien et mal sont unis en ce dimanche.
La liturgie de ce jour met en lumière nos propres contradictions. C’est la dualité de la réponse que les hommes donnent à Dieu à travers l’histoire. Parfois, nous permettons à Dieu d’entrer chez nous et parfois nous le rejetons violemment hors de nos vies. Le récit de la passion est en quelque sorte une réponse à la question essentielle : comment une personne qui a passé sa vie à faire le bien peut être haï et tué de cette manière ?
Il y a un aspect très important que nous ne devons pas perdre de vue. Devant tout cet acharnement et ce déferlement de haine et d’humiliation, face à cette foule de gens qui prennent parti pour ou contre Jésus, saint Luc nous présente un Dieu plein de miséricorde, de tendresse et de pardon : «Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font». Cette parole est le cri le plus fort de notre Dieu.
Au moment où Jésus est cloué à la Croix par l’orgueil des religieux, la lâcheté de Pilate et la cruauté des soldats, il ne maudit pas. Il prie. Ce pardon offert à ses bourreaux bouleverse toute logique humaine : il révèle un Dieu qui ne répond pas au mal par le mal, mais par un excès d’amour. Comme le dira saint Pierre plus tard : «Par ses blessures, nous sommes guéris» (1 P 2, 24).
«Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font». Cette parole n’est pas seulement pour les soldats romains. Elle nous rejoint chaque fois que nous péchons par faiblesse, par entraînement, ou par orgueil. Elle nous rappelle que rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ (Rm 8, 39), à condition que nous accueillions ce pardon.
Dans l’évangile de la Passion, Jésus est entouré de nombreux personnages : les autorités religieuses, Pilate, Caïphe, Judas, Pierre, les autres disciples, Simon de Cyrène, le bon larron, Joseph d’Arimathie, les femmes qui suivent Jésus, le centurion, les soldats. Comment te situes-tu par rapport à Jésus ? Comme les disciples qui l’abandonnent ? Comme ceux qui le maltraitent ? Ou bien comme ceux qui font preuve d’humanité.
Le récit de la passion nous rappelle que la Croix n’est pas une défaite, mais la victoire de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort. La Croix n’est pas un symbole de défaite, mais le trône d’un roi qui a vaincu par l’amour. En cette Semaine Sainte, suivons Jésus pas à pas, non pas comme des spectateurs, mais comme des disciples prêts à accueillir l’espérance qu’Il nous offre. Que cette semaine sainte ne passe pas inaperçue mais qu’elle alimente notre foi et notre espérance.
Denise ZAROUR MEDANG