Application intégrale de la baisse des prix à Dakar : l’Etat accélère la cadence

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Suite aux 11 décisions de baisse des prix des produits et services de consommation courante, prises par le président Macky Sall, lors du Conseil national spécial de la Consommation, le samedi 5 novembre 2022, le Service régional du Commerce de Dakar a démarré hier, lundi 14 novembre, la campagne de contrôle des nouveaux prix, dont les arrêtés fixant les tarifs sont entrés en vigueur, samedi dernier à 00 heure, dans la capitale. Si beaucoup de commerçants visités se conforment aux nouveaux prix homologués, d’autres ont plutôt maintenu le renchérissement. De quoi provoquer des saisies de marchandises par le Service régional de Commerce.

 

Les 11 décisions de baisse des prix des produits et services de consommation courante, prises par le président Macky Sall, lors du Conseil national spécial de la Consommation, le samedi 5 novembre 2022, ne semblent pas être un simple effet d’annonce. En effet, le Service régional du Commerce de Dakar a procédé hier, lundi 14 novembre, au démarrage de la campagne de contrôle des nouveaux prix, dont les arrêtés qui les a fixés sont entrés en vigueur, le samedi dernier à 00 heure, dans la capitale sénégalaise. Des flyers ont été distribués indiquant les nouveaux tarifs aux populations à cette occasion. Cependant, de nombreuses marchandises ont été saisies à la Médina et au marché Fass à la mi-journée. Des sacs de sucre, des miches de pains, des pains au lait, des bonbonnes de gaz, des bidons d’huile, des sacs de riz,… ont été confisqués par le Service régional de Commerce en raison de la non-application des nouveaux prix homologués par certains commerçants. «Nous avons constaté que les prix sont respectés sur le riz et l’huile, par contre sur le sucre, il y a des pratiques de prix illicites qui ont été constatées», a fait remarquer Oumar Diallo, le directeur du Commerce Intérieur. «Les éléments de justification que nous ont produits les commerçants, c’est de dire qu’ils ont acheté à un ancien prix un stock qui n’a pas encore été épuisé, cet argument ne tient pas dès l’instant où les mesures de baisse ont été annoncées depuis une semaine et que tout le monde avait le loisir et la latitude de prendre ces dispositions pour faire appliquer les nouvelles mesures», a-t-il indiqué face à la presse. M. Diallo de détailler : «Il faut aussi préciser qu’en termes de renoncement, l’État a fait d’énormes efforts sur ces produits pour qu’on puisse avoir ces baisses. Les subventions qui ont été faites et les mesures de soutien aux prix qui ont été prises dans l’ordre de 150 milliards nous ont permis aujourd’hui d’avoir des baisses de moins de 25 francs sur le riz et le sucre et pratiquement moins de 100 francs sur l’huile.»

Les détaillants, largement pris en compte dans les nouvelles structures de prix

Dans la même veine, le directeur du Commerce intérieur a révélé que l’État a fait le nécessaire afin que les commerçants détaillants puissent également appliquer les nouveaux tarifs sans coup férir. «Maintenant, l’application ne devrait souffrir d’aucune difficulté au niveau des commerçants détaillants, vu que nous avons fini de remettre en place les stades de commerce imports, grossistes, demi grossistes et détaillants. Et les marges aussi des détaillants qui leur reviennent de droit ont été rétablies, notamment sur le riz où le commerçant détaillant gagne presque 15. 000 francs la tonne, soit 750 francs le sac. Sur le sucre, le commerçant détaillant gagne presque 25. 000 francs sur la tonne, c’est-à-dire 25 francs pour chaque kilo. Et sur l’huile pratiquement, le commerçant gagne 500 francs sur chaque bidon. Donc, à ce niveau-là, les détaillants ont été largement pris en compte dans les nouvelles structures de prix», a fait savoir Oumar Diallo. «C’est à ce titre-là que nous sommes aujourd’hui intransigeants par rapport à l’application des mesures sur le terrain. Et nous avons constaté aussi qu’à côté de cela, nous avons procédé à des saisies, notamment du sucre qui n’a pas fait l’objet d’un respect des prix. Pour le moment à mi-journée, voilà le bilan que nous pouvons tirer. C’est une satisfaction dès l’instant où nous pouvons estimer pratiquement que l’ensemble des commerçants que nous sommes en train de visiter sont en train de respecter les prix», a déclaré la même source.

Types de sanctions prévues contre les commerçants réfractaires

Interrogé par la presse sur les types sanctions prévues contre les commerçants qui refusent de se conformer aux nouveaux tarifs, le directeur du Commerce intérieur précise : «Nous avons d’abord une sanction pécuniaire allant de 100. 000 francs jusqu’à 200 millions. En nous avons même des peines privatives de liberté allant d’un à trois mois au maximum. La troisième sanction, c’est que nous confisquons le gain illicite accumulé du fait de l’augmentation des prix.»

Cas de la banlieue dakaroise et des autres régions

Poursuivant ses propos, Oumar Diallo a précisé que les «prix ont été fixés pour la région de Dakar.» «Aujourd’hui, ajoute-t-il, les opérations de contrôle des prix se déroulent à Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar.» «Au niveau des régions, les gouverneurs sont en train de tenir les conseils régionaux de la consommation qui vont déterminer les prix pour chaque région. À partir de la semaine prochaine, les mêmes opérations seront conduites au niveau de chaque région pour faire appliquer les mesures de baisse», a annoncé le directeur du Commerce intérieur.

PAPA MOUSSA CAMARA (STAGIAIRE) & M D

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