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Décès de doura Diallo et l’arrestation de trois agents à Kédougou : levée de boucliers des acteurs de la santé

Suite à la mort de la dame Doura Diallo et la mise en détention de trois agents de santé, leurs collègues sont montés au créneau pour dénoncer  l’arrestation des soignants incriminés. Dans des communiqués publiés hier, jeudi 1er septembre,  l’association des gynécologues et les anesthésistes se disent prêts à porter le combat.

La mort de la dame Doura Diallo et son enfant lors de l’accouchement à l’hôpital de Kédougou, mardi 30 août 2022, remet en selle la situation des hôpitaux. Suite à ces décès, trois agents en service dans cette structure sanitaire ont été placés en détention dont le gynécologue obstétricien, Dr Léonce Mbaye Faye.

A la suite de cette arrestation, l’Association des gynécologues obstétriciens (Asgo), a sorti  un communiqué hier, jeudi 1er septembre pour apporter son soutien à leur membre supposé avoir été négligeant en ayant pas opéré la patiente qui devait accoucher par césarienne et non par voie basse. Dans le document publié, les gynécologues soutiennent que leur collègue incriminé et son équipe, ont reçu la patiente et après avoir évalué la situation clinique, ont pris la décision appropriée en de telles circonstances et la dite prise en charge a fait recourir à Dr Faye à une technique obstétricale connue : l’embryotomie. L’Asgo dit apporter son soutien à leur collègue dont  elle confie qu’il travaille dans des conditions difficiles et à des milliers de kilomètres  de la capitale.  Mieux, les gynécologues disent témoigner de sa rigueur scientifique, de sa probité ainsi que son dévouement.  Par ailleurs, l’association des gynécologues se dit prête à apporter la réponse qui sied au développement de cette affaire dans les prochaines heures. Pis, selon les gynécologues leur collègue a été arrêté «sans enquête, ni expertise préalables, car le concerné réside dans la ville et présente toutes les garanties de représentativité».

L’association des gynécologues souligne aussi que ses membres sont tenus à l’obligation de moyens pas de résultats. Elle se dit aussi engagée à suivre tout organe de presse pour propos diffamatoires à l’endroit des gynécologues et obstétriciens. Outre les gynécologues, les techniciens supérieurs en anesthésie réanimation exerçant dans la zone de Tambacounda et Kédougou sont appelés à cesser toute activité au bloc opératoire jusqu’à nouvel ordre. La décision a été prise hier, jeudi 1er septembre par le syndicat autonome des techniciens supérieur de santé (Satsus). Face à la presse aussi, le personnel soignant de l’hôpital de Kédougou s’est érigé en bouclier contre leurs trois collègues en détention dans cette affaire. Fodé Dafankha, secrétaire général de Sames à Kédougou, a salué le travail du gynécologue en rappelant de nombre de femmes suivi qui est à 300.  Mieux, il a aussi salué l’engagement du gynécologue mis en cause. Il ajoute aussi qu’une faute ne peut être reprochée à l’équipe qui était en service lors du décès.  Il souhaiterait qu’avant l’arrestation, une contre-expertise devrait être faite. La patiente a aussi reçu le traitement opportun. Il n’a jamais été question d’obliger la défunte à accoucher par voix basse. Fodé Dafankha soutient aussi la prise en charge de la victime s’est fait dans les règles de l’art.  Il s’inscrit ainsi en faux contre certaines informations parues dans la presse et reprises par les réseaux sociaux.

Fatou NDIAYE

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