Autonomisation des femmes et emploi des jeunes : 859 millions du PADEF-EJ dégagés pour 175 projets de femmes

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De plus en plus l’Etat du Sénégal se tourne vers la finance islamique pour accompagner les initiatives d’autonomisation des femmes et la création d’emplois des jeunes. Toutefois, il arrive que des retards de financements soient notés comme dans le cadre du Padef-Ej.

Présidant hier jeudi 25 mai, à Dakar la cérémonie de lancement de la mise en place des financements islamiques en partenariat avec le crédit mutuel du Sénégal, Mohamed Ndiaye, directeur de cabinet de la ministre de la Femme a fait savoir qu’ une enveloppe de « 859 millions francs Cfa a été dégagée au profit de 175 projets de femmes et de groupement de femmes polarisant environ 10 mille femmes dans 11 régions». A cela, dira-t-il ; s’ajoute « l’octroi d’un camion frigorifique d’une valeur de 70 millions de francs Cfa aux femmes ». Abdallah Sow, représentant la Banque islamique de développement a, quant à lui souligné que ce sont des fonds revolving. «Les remboursements vont permettre de financer d’autres bénéficiaires pour assurer la pérennité du projet», a-t-il précisé.

Perçue comme une alternative à la finance conventionnelle, la finance islamique peine encore à percer le marché sénégalais. Pour s’en convaincre, le projet d’appui au développement de l’entreprenariat féminin et de l’emploi des jeunes (Padef-Ej), connaît un retard dans sa mise en place. Selon le coordonnateur dudit projet, Mame Thierno Guèye. «En lieu et place d’une remise d’argent directement aux femmes, c’est un bien qu’il faut acquérir par l’entremise d’une institution de microfinance», a –t-il dit non sans préciser que la bénéficiaire rembourse sur la base du contrat de Mourabaxa. Ce qui fait que, « très souvent, le délai de mise en place peut aller à des niveaux qui dépassent la moyenne du point de vue de la finance conventionnelle». Il explique que les contraintes sont liées à la nature du crédit. «Il peut arriver qu’après la validation du dossier, il soit nécessaire de remettre à jour les factures qui avaient été déposées par les promotrices. Ce qui fait que, forcément, on observe un certain temps dans la mise en place du crédit».

JP MALOU

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