Cameroun/Présidentielle : Commission de dépouillement mise en place

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Le Conseil électoral du Cameroun a officialisé jeudi la composition de la Commission nationale de recensement des votes, chargée du dépouillement de la présidentielle du 12 octobre, dans un contexte de fortes tensions post-électorales.

Le Conseil électoral du Cameroun a entériné jeudi la composition de la Commission nationale de recensement général des votes, organe chargé du dépouillement et de la compilation des résultats de la présidentielle du 12 octobre, sur fond de vives tensions politiques, a appris APA.

Le texte, adopté à Yaoundé établit une instance pluraliste de 33 membres présidée par Essombe Emile, membre du Conseil constitutionnel, magistrats, représentants de l’administration, membres d’Elections Cameroon (ELECAM) et délégués des partis en compétition.

Selon le Conseil électoral, cette structure vise à garantir la transparence et la représentativité du processus de dépouillement. Deux magistrats de l’Ordre judiciaire, Fonkwe Joseph Fongang et Ondoua Obounou Charles, y siègent pour assurer l’indépendance des travaux, tandis que cinq représentants de l’administration, dont Nganko Firmin Daniel et Litet Gabriel François, incarnent la présence gouvernementale.

ELECAM apporte un appui technique avec cinq membres, en coordination avec douze représentants des candidats à la présidentielle.

Cette mise en place intervient alors que le climat post-électoral demeure tendu. Le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Issa Tchiroma Bakary, a accusé mercredi les autorités de pressions sur ses représentants régionaux et affirmé disposer d’une victoire « avec plus de 80 % des voix ».

Le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Atanga Nji Paul, a dénoncé de son côté une « imposture » et un « comportement anti-républicain », rappelant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats officiels, attendus d’ici au 26 octobre.

La création de cette commission marque une étape clé vers la publication des résultats définitifs, dans un contexte où la méfiance entre acteurs politiques reste vive.

APA

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