Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles 2022 : ’Etat, la société, et les acteurs judiciaires interpellés sur la prise en charge des victimes

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Amnesty International Sénégal a démarré hier, vendredi 25 novembre, la campagne annuelle des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, à travers un panel placé sous le thème : «Le traitement judiciaire des violences sexuelles sur les femmes au Sénégal». Cette campagne internationale se tient du 25 novembre, Journée internationale de lutte pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, au 10 décembre 2022, Journée internationale des droits de l’Homme. 

L’édition 2022 des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles s’emballe, dans le monde entier. Dans notre pays, Amnesty International Sénégal a démarré hier, vendredi 25 novembre, sa campagne par un panel placé sous le thème : «Le traitement judiciaire des violences sexuelles sur les femmes au Sénégal». Cet événement se tient chaque année du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, au 10 décembre 2022, Journée internationale des droits de L’Homme. «Chaque année, les agences des Nations-Unies soutiennent cette initiative et lancent un appel à la mobilisation internationale pour mettre fin à toutes formes de violence basées sur le genre, d’ici 2030. Cette année, Amnesty International Sénégal a décidé de s’associer à cette campagne et va donc organiser des activités de sensibilisation, dont ce panel sur le “Le traitement judiciaire des violences sexuelles sur les femmes au Sénégal”», a fait savoir Oumy Sia Sadio, chargée de la Femme et de la Petite enfance à Amnesty International Sénégal.

Les victimes de violence sexuelle «vivent très mal cette étape de leur vie. Elles nécessitent donc un soutien de la part des gens qui les entourent, mais également de la société. La société n’est certes pas responsable autant que le violeur et l’agresseur, mais son comportement vis-à-vis de la victime pourrait exacerber son mal et lui faire vivre des souffrances beaucoup plus aiguës que celles qu’elle a vécues entre les mains de son bourreau. Il est donc de notre devoir d’assister ces femmes, de leur apporter le soutien nécessaire dont elles ont besoin pour surmonter cette dure épreuve», a plaidé Mme Sadio.

«Cette responsabilité, poursuit-elle, incombe au premier chef à l’État du Sénégal qui, en vertu de l’article 12 alinéa 2 du Protocole de Maputo, devrait prendre toutes les mesures appropriées pour faire bénéficier aux femmes victimes de viol et de harcèlement sexuel, de conseils et de services et réhabilitation pour faciliter leur prise en charge et leur accès à la justice.»

Et la chargée de la Femme et de la Petite enfance à Amnesty International Sénégal de renchérir : «Ce devoir incombe également aux acteurs intervenant dans la procédure. Ces derniers devraient faire appel à toute leur capacité d’empathie, de délicatesse et d’humanisme, pour permettre à la victime de recevoir l’attention complète et de pouvoir faire face aux chocs. Toutefois, les témoignages recueillis auprès de certaines victimes laissent penser que la réception des victimes ne va pas de soi. Certaines se plaignent des mauvaises conditions de prise en charge. Donc, cette activité est l’occasion de donner la parole à toutes les acteurs intervenant dans le domaine, de se prononcer sur la question et trouver des solutions pour remédier à ce problème.»

Papa Moussa CAMARA (Stagiaire)

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