Cas Farba Ngom : le Garde des Sceaux réfute toute idée de commande politique

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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a formellement réfuté la thèse de soubassement politique de la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom sur la base de la procédure judiciaire initiée par le Parquet judiciaire financier qui le soupçonne d’être impliqué dans des transactions suspectes portant sur plus de 125 milliards de Fcfa. Présent hier, vendredi 24 janvier, à l’Assemblée nationale, lors de la plénière sur les conclusions de la commission ad hoc chargée d’instruire cette procédure, Me Ousmane Diagne a précisé que sa demande de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom vise tout simplement à permette à la Justice de « faire toute la lumière sur les faits incriminés »

Le ministre Ousmane Diagne qui était invité par le président de l’Assemblée nationale à prendre la parole conformément à la procédure relative à la plénière portant sur la levée de l’immunité parlementaire d’un député, est ainsi revenu sur les motivations de cette demande. Et c’est pour rappeler, « par lettre numéro 5 du 3 janvier 2025, le Procureur général près de la Cour d’Appel de Dakar, m’a transmis, en ma qualité de Garde des Sceaux, ministre de la Justice, un courrier par lequel, le procureur de la République du Pool Financier sollicitait la levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba. Ce magistrat expliquait avoir été saisi par le 20 décembre 2024, des rapports numéro 41 et 51 de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif), mettant en exergue des faits susceptibles qualifiés d’association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers public, corruption, trafic d’influence, fraude fiscale et d’abus de biens sociaux », a renseigné le ministre de la Justice qui précise dans la foulée.

« En donnant suite à cette demande, j’ai donc saisi le président de l’Assemblée nationale, à cet effet, par correspondance numéro 0012/Mj/Cab/Dc du 10 janvier 2025. La procédure qui a été initiée se fonde sur l’article 66 de la Loi 2024-08 du 14 février 2024 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive qui dispose notamment que lorsque les opérations mettent en évidence des faits susceptibles de revêtir une des dites infractions, la Centif transmet un rapport sur les faits au Procureur de la République qui saisi immédiatement le juge d’instruction ». Concluant ainsi son explication devant les députés, que n’eut-été la qualité de député du mis en cause, il va de soi que le procureur de la République n’aurait pas d’autre choix que de saisir le juge d’instruction sans aucune autre possibilité d’opter pour une quelconque autre procédure ».

NANDO CABRAL GOMIS     

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