Concours international en Roumanie « ma thèse en 180 secondes » : les obstacles financiers minent les chances du Sénégal

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Le concours international « Ma thèse en 180 secondes » s’est tenu en Roumanie du 30 septembre au 2 octobre 2025. Cette compétition qui réunit chaque année de jeunes chercheurs venus des quatre coins du monde, a été marquée par la participation de notre compatriote Malang Seydi, doctorant à l’École doctorale Études de l’Homme par son environnement social (ETHOS) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Malgré sa détermination, Malang Seydi n’a pas été primé lors de cette édition. Sa participation a pourtant été un véritable défi, compte tenu des obstacles financiers rencontrés en amont. Le doctorant a dû assumer une partie de ses frais de séjour, en l’absence d’un soutien complet de son école doctorale de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) et de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). « Je me suis pris en charge les journées du 29 septembre et du 4 octobre. C’était une expérience enrichissante, mais j’étais dans des conditions bien moins favorables que les autres candidats soutenus par leurs États », a-t-il confié, regrettant le manque d’accompagnement institutionnel.

Malgré ces difficultés, l’expérience s’est révélée une opportunité unique de découverte et de partage culturel. « Chacun privilégiait son pays. La différence est qu’ils étaient mieux soutenus que moi », a-t-il ajouté, tout en soulignant le caractère formateur de ce concours.

Les grands lauréats de cette édition sont Diana Donoaga (Moldavie), qui a décroché le premier prix avec un travail sur l’axiologie de la liberté académique dans la philosophie de l’éducation ; Kantapon Intamart (Thaïlande), lauréat du deuxième prix avec une analyse critique de la féminisation des titres professionnels dans l’espace francophone ; et Mélanie Depret (Irlande), troisième prix avec une recherche sur les interactions entre le microbiome intestinal et les réseaux neuronaux du cerveau humain. Le prix du public est revenu à Karim Ky, doctorant ivoirien, pour son étude sur l’adaptation et la productivité des anacardiers face aux changements climatiques.

Bien que le Sénégal n’ait pas figuré au palmarès, la participation de Malang Seydi a permis de hisser les couleurs nationales dans cette prestigieuse rencontre scientifique, mettant en lumière la persévérance de la recherche sénégalaise dans un contexte souvent marqué par des contraintes de moyens.

LAMINE DIEDHIOU

 

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