Dakar: Assia Bensalah Alaoui souligne la nécessité d’une action urgente pour combler le déficit de financement de l’adaptation climatique en l’Afrique

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(MAP)- L’Ambassadeur itinérant de SM le Roi, Assia Bensalah Alaoui, a souligné, lundi à Dakar, la nécessité d’un engagement et d’une action urgents pour combler le déficit de financement de l’adaptation climatique, actuellement estimé à 41,3 milliards de dollars par an pour le continent africain.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 11-ème édition du Forum Malabo Montpellier, tenue sous le thème « Des politiques innovantes pour financer l’action climatique et renforcer la résilience des systèmes alimentaires en Afrique », la co-présidente (avec l’ancien Premier ministre de l’Éthiopie, Haile mariam Dessalegna) de ce forum soutenu par 17 experts du « Malabo Montpellier PANEL », a indiqué que plusieurs pays africains ont déjà alloué des ressources nationales importantes à cet effet, notant que ces ressources sont encore insuffisantes et devront être augmentées.

« Pour améliorer leur préparation, s’adapter aux changements climatiques et construire des systèmes alimentaires résilients, les pays africains auront besoin d’investissements importants », a dit Mme Bensalah Alaoui.

Elle a souligné également qu’avec des mesures d’adaptation faibles ou inexistantes et inappropriées, les études prévoient que d’ici 2100, les changements climatiques entraîneront une perte annuelle équivalente de 10 à 20 % de PIB en Afrique et au cours des 50 dernières années, les sécheresses ont coûté la vie à plus d’un demi-million de personnes et ont entraîné des pertes économiques de plus de 70 milliards de dollars américains.

A titre d’illustration, l’Afrique de l’Est a subi quatre saisons des pluies ratées consécutives, en plus de la détérioration de la sécurité dans la région, des déplacements de populations et aux restrictions liées au Covid-19, la sécheresse prolongée a poussé plus de 58 millions de personnes dans des conditions d’insécurité alimentaire aiguë », a-t-elle indiqué.

Concernant l’action du Royaume du Maroc notamment en Afrique, Mme Bensalah Alaoui a souligné l’importance des efforts déployés depuis le sommet de l’action présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à Marrakech à l’occasion de la COP22.

A cet égard, SAR la Princesse Lalla Hasnaa, Ambassadeur de bonne volonté de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui a pris part à la COP27, tenue en novembre dernier à Charm el-Cheikh, en Egypte, a affirmé que le Maroc continue son assistance technique pour accompagner la présidence de la Commission Climat du Bassin du Congo et le développement du Fonds Bleu pour Bassin du Congo, a ajouté Mme Bensalah.

Et de poursuivre que SAR la Princesse Lalla Hasnaa a aussi réaffirmé le fort engagement du Maroc à soutenir les trois Commissions africaines sur le climat établies par les dirigeants africains, relevant qu’Elle a souligné que le Maroc déploie son expertise en la matière à travers le Centre de compétences sur le changement climatique.

La co-présidente du forum a affirmé que le Maroc s’est classé 7e dans l’indice de performance sur le changement climatique récemment publié, faisant savoir que le Royaume est bien classé en matière de politique climatique dans tous ses leviers.

L’ouverture de ce forum, qui se réunit deux fois par an, avec le soutien technique du Panel Malabo Montpellier (MaMo), a été marquée également par des allocutions du ministre sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Alioune Ndoye et du co-président du panel Malabo Montpellier, Ousmane Badiane, qui est également président d’Akademiya2063.

Cet événement a vu notamment la présence de l’Ambassadeur de SM le Roi au Sénégal, M. Hassan Naciri, du Directeur du Centre de Recherche pour le Développement (ZEF) de l’Université de Bonn, co-président du Panel Malabo Montpellier, M. Joachim von Braun et du directeur général du Centre de suivi écologique, Cheikh Mbow, en plus des membres du Panel.

Les travaux de cette réunion s’articulent autour des questions d’avenir cruciales aux niveaux mondial et continental  à savoir, « les innovations politiques devant permettre de mobiliser les financements de l’adaptation climatique pour la résilience et la transformation des systèmes alimentaires en Afrique.

Cette édition est organisée selon un format hybride (en présentiel et en ligne) en collaboration avec le Centre de Suivi Écologique (CSE).

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