Développement de la riziculture : le ministre de l’Agriculture annonce des mesures fortes

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Procédant à Dakar hier, jeudi, au lancement du Programme régional de développement des chaînes de valeur du Riz, le tout nouveau ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la sécurité alimentaire (Maersa), Aly Ngouille Ndiaye a annoncé des mesures fortes. Lesquelles mesures vont contribuer à réduire l’importation élevée de riz et à stimuler la croissance économique tout en améliorant la production, la transformation et la commercialisation avec comme partenaire le secteur privé.

 D’un coût de 42 980 440 686 FCFA, le programme devra assurer « la réhabilitation intégrale de la station Séfa (Sédhiou) pour en faire un centre de production de base et prébase de riz pour le pluvial en particulier, la réhabilitation du laboratoire national de la Disem à Dakar, la construction d’un centre de formation pour la Disem à Dakar, la cartographie de la fertilité des terres rizicoles, l’appui à la mécanisation des producteurs, des aménagements hydroagricoles au profit de la riziculture pluviale, la construction de magasins de stockage dans la vallée du fleuve Sénégal, l’appui à l’organisation des faitières et le conseil, le développement de la finance islamique dans la chaine de valeur riz », a-t-il dit. Le ministre a également laissé entendre que le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) se voit ainsi renforcer pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Car, dit-il « les blocages à déverrouiller ont été précisés et des solutions trouvées pour lever les goulots d’étranglement ». A cet égard, il convient ainsi « de consolider les acquis élogieux dans la chaine de valeur riz en poursuivant l’investissement dans les maillons cités afin de conforter le processus de développement économique en cours à travers une croissance inclusive », fait savoir le ministre. Les réalisations déjà obtenues concernent le renforcement de « la mécanisation, l’acquisition de 2 mini-moissonneuses batteuses, 30 motoculteurs, trois tracteurs, 20 motofaucheuses, 20 batteuses et 20 décortiqueuses. Pour la consolidation de la chaine de valeur semencière, la production de semences prébase de riz 80 tonnes est prévue  avec Isra et 20 tonnes avec Africarize », explique le ministre et maire de Linguère. Pour l’encouragement à la production de riz paddy et stockage dans la vallée du fleuve Sénégal dont les travaux débutent dans le courant de ce mois pour une meilleure maitrise du système de fertilisation des terres agricoles, « une cartographie de la fertilité des sols avec l’institut national de pédologie est déjà en cours », renseigne le chef du département de l’agriculture. Les défis auxquels nous faisons face aujourd’hui, dira-t-il,  « ne sont plus liés à des invendus de riz Sénégalais entier ou brisé, à une quasi absence de matériels de production, de récolte et de transformation, à un riz Sénégalais de mauvaise qualité, à un déficit de financement de la commercialisation ». Grâce à la politique agricole, « les contraintes sont aujourd’hui largement maitrisées », affirme-t-il encore. A ce jour, fait savoir Aly Ngouille Ndiaye « le grand challenge est celui de la production ». Et sur ce, « les braves riziculteurs sont alors interpelés », a-t-il relevé à l’adresse des producteurs.

JEAN PIERRE MALOU 

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