Un atelier sur la revue régionale de la nutrition se déroule, du 19 au 20 novembre, à la gouvernance de Diourbel. Il s’agit, selon Mme Ndèye Rokhya Deck, la responsable du Bureau régional du Conseil national de développement de la nutrition, de faire le point sur la mise en œuvre du Plan stratégique multisectoriel de nutrition.
La situation de la malnutrition chronique, selon l’enquête Endss de 2018 et 2019, se situe à 19% ; elle est considérée relativement satisfaisante, par rapport au seuil de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Par contre, il y a des enfants dans la région de Diourbel qui continuent de souffrir de retard de croissance, de malnutrition. C’est pourquoi elle a fait partie des régions prioritaires du grand projet financé par l’Etat du Sénégal et la Banque mondiale appelé Ppadhs – Projet investir dans les premières années de développement humain au Sénégal.
En termes de malnutrition aiguë, la région de Diourbel enregistre un taux de prévalence relativement élevé, dépassant 10%. «La situation est précaire ; mais avec l’intervention de tous les secteurs présents, nous pensons que la région enregistrera, d’ici quelques années, des taux de prévalence très faible». Selon elle, «les causes de la malnutrition sont liées à un problème comportemental mais aussi à la pauvreté. Les soins des enfants ne sont pas souvent adéquats. Il y a également d’autres déterminants que nous sommes en train de traquer avec le dialogue communautaire. Toutefois, des stratégies sont en train d’être menés notamment l’élevage des petits ruminants avec près 650 ménages».
Et de rappeler : «nous nous sommes réunis à la gouvernance de Diourbel pour faire le mise point de la mise en œuvre du Plan stratégique multisectoriel de nutrition. Il s’agit d’un plan qui a été élaboré suite au Document de politique nationale de développement de la nutrition pour voire la contribution des différents secteurs par rapport à l’atteinte des objectifs de la nutrition. C’est une occasion de réunir l’ensemble des acteurs, les autorités administratives, les maires, les conseillers départementaux, l’ensemble des chefs de service, les partenaires techniques, financiers et des agences d’exécution à savoir le Consortium fédération du Baol, ChildFund et la Vision mondiale».
Et elle poursuit : «ce que nous attendons des Collectivités territoriales, c’est une meilleure institutionnalisation de la nutrition. C’est la porte d’entrée de toutes les interventions. Mais nous voudrions un financement durable de la malnutrition. Pour cela, il faut que les collectivités s’inscrivent dans une dynamique de mobilisation de ressources. Il y a des Collectivités locales qui appuient en espèce et d’autre en nature. Il y a 149 sites, avec 298 relais, 543 villages ou quartiers. En ce qui concerne Diourbel, il y a 119 sites et 156 sites à Touba et 109 sites pour Mbacké. Au plan régional, il y a au total 527 sites, avec 1054 relais communautaires, 1790 villages et quartiers».
Adama NDIAYE