Edition 2023 de la fête de la moisson : plaidoyer pour une assistance d’urgence aux populations rurales

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Comme il est de coutume tous les ans, l’édition 2023 de la fête de moisson tenue Samedi dernier dans le village de Thiamène Taba est marquée cette année par un plaidoyer fort des besoins paysans en termes d’exploitation agricole, mais également en vivres pour secourir les milliers de personnes menacées par la soudure. Face aux conséquences désastreuses de la dernière campagne agricole, caractérisée par une contre-performance en matière de rendements, la présidente nationale de l’association des femmes rurales, Adjia Ndiouck MBaye, a invité les décideurs du pays et le Programme mondial pour l’alimentation à ouvrir un regard attentif sur la situation dans le monde rural. Autrement dit, apporter aux millions d’individus résidant dans les villages un secours d’urgence en alimentation pour faire face aux menaces réelles qui pèsent sur eux en ces moments cruciaux post-récolte où les greniers de manière générale commencent à se vider de leurs contenus. Dans un contexte qui est aussi marqué par les effets du Covid-19 et la guerre en Ukraine, cette interpellation a été aussi adressée au directeur général de la Senelec Pape Mademba Bitèye qui parrainait cette dernière édition de la fête de la moisson, pour qu’il puisse renforcer son programme d’électrification rurale sur le reste des villages encore plongés dans le noir. Et ceci dans le but d’éradiquer de facto la souffrance des femmes rurales ou à défaut alléger les travaux auxquels elles restent confrontées tous les jours. Aussi pour permettre aux femmes rurales de pouvoir faire usage d’un certain nombre de matériel agricole et de transformation de produits dérivés qu’elles continuent encore de réclamer. La santé qui est considérée comme premier facteur de production n’a pas été en reste dans ce cahier de besoins. Les femmes du pays tout entier qui s’étaient donné rendez-vous dans le village de Thiamène Taba en ont ainsi profité pour exprimer leurs besoins en postes de santé. Et au-delà de la prise en charge pour elles et leurs familles, elles incitent à disposer de ces infrastructures pour assurer le suivi médical de leurs sœurs en grossesse, et surtout les protéger de la mortalité maternelle, la morbidité ou la mortalité infantile qui accroît de plus en plus dans leurs environnements.

ABDOULAYE FALL

 

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