Exploitation de la mine de zircon de Diogo : un modèle d’engagement environnemental et sociétal

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Grande Côte Opérations (GCO), titulaire d’une concession minière de vingt-cinq ans, exploite le zircon ainsi que trois autres ressources minérales sur les sites de Diogo et Lompoul. L’entreprise affirme inscrire ses activités dans une démarche écoresponsable. Cette position a été réaffirmée le mardi 15 avril, à l’occasion d’une visite de presse organisée pour informer l’opinion publique sur les quinze années restantes de la concession.

Souvent critiquée par les communautés locales et la société civile, l’activité minière suscite une attention particulière en matière d’environnement. Afin d’instaurer un climat de confiance, GCO a convié les médias à une visite de terrain, destinée à mettre en lumière ses pratiques en matière de préservation de la biodiversité.

Le Docteur Ramata Talla, environnementaliste au sein de GCO, a précisé que chaque nouvelle zone d’exploitation fait l’objet, en amont, d’une caractérisation scientifique de la faune et de la flore.

« Nous procédons à l’analyse de l’écosystème avant toute intervention. Une fois l’état initial établi, nous engageons une concertation avec les communautés locales et les services des Eaux et Forêts afin de déterminer les actions de restauration à mettre en œuvre », a-t-elle expliqué.

Le département environnement de l’entreprise assure ensuite un suivi permanent de la biodiversité.

« Nous identifions les espèces rares, endémiques ou vulnérables, et procédons à leur déplacement avant tout défrichement », a-t-elle ajouté.

L’exploitation proprement dite commence après cette étape, impliquant notamment le défrichement et l’abattage des arbres présents sur le périmètre concerné. Une fois les ressources extraites, une remise à niveau du terrain, appelée proliférage, est effectuée dans le but de restituer la topographie d’origine, avec une marge d’erreur inférieure à deux mètres.

Réhabilitation des sols et reboisement : un engagement palpable

La réhabilitation environnementale s’ouvre par la création de pépinières où sont élevés les jeunes plants destinés à la reforestation des zones exploitées.

« Ces plants sont suivis jusqu’à maturité avant d’être transplantés sur le site », a indiqué l’experte.

Pour lutter contre l’érosion et fixer les dunes, des filets brise-vent sont installés. Le sol est ensuite enrichi grâce à l’épandage de fumure animale, achetée localement.

« Cette fumure, issue d’animaux ayant brouté des herbes, contient des semences qui participent naturellement à la revégétalisation », a-t-elle précisé.

Les efforts de restauration sont évalués et validés par les autorités forestières compétentes. En 2022, 85 hectares ont été réhabilités. En 2023, 150 hectares étaient programmés, mais n’avaient pas encore été restitués au moment de la visite.

« Pour l’année 2024, nous prévoyons de restituer 245 hectares supplémentaires, auxquels s’ajoutent 400 hectares relevant du projet “Oasis du désert”. Ce sont donc près de 1 000 hectares qui sont prêts à être transférés à l’État, dont 400 déjà réhabilités, sans compter plus de 500 hectares en attente de réhabilitation dans la zone de l’Oasis », a-t-elle conclu.

Elle a également insisté sur le fait que le choix des essences végétales à replanter est réalisé en étroite collaboration avec les populations, afin de répondre au mieux à leurs besoins environnementaux et socio-économiques.

Une responsabilité sociétale assumée

Intervenant à son tour, Frédéric Zanklan, Directeur général d’Eramid, a mis en lumière l’engagement social de l’entreprise.

« Nous avons construit des infrastructures de base dans les quatre villages de recasement — une école, un poste de santé, une mosquée — afin de préserver le tissu sociologique des communautés déplacées », a-t-il déclaré.

Sur le plan de l’emploi, l’entreprise compte aujourd’hui 2 900 collaborateurs, dont 35 % proviennent des zones environnantes.

« Nous ne pouvons pas embaucher tout le monde, mais nous faisons des efforts substantiels pour favoriser l’emploi local. Nous avons soutenu la création de GIE de femmes et de jeunes, que nous avons financés pour lancer des activités économiques durables », a-t-il précisé.

Une cantine scolaire a également été installée pour encourager la scolarisation, notamment des jeunes filles. En parallèle, des projets agricoles, de pêche et de maraîchage ont été développés, soutenus par un investissement de 1,6 million d’euros.

« Cet appui couvre la formation, le renforcement des capacités, l’accès au financement, ainsi que la construction d’infrastructures de conservation frigorifique », a-t-il ajouté.

En conclusion, M. Zanklan a tenu à rappeler que l’exploitation menée par GCO respecte des normes environnementales strictes, sans usage de produits chimiques.

« Notre processus minier repose uniquement sur des procédés physiques. Nous nous engageons à préserver l’environnement tout en créant de la valeur partagée », a-t-il affirmé.

JEAN PIERRE MALOU  

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