
Suite aux fortes pluies qui se sont abattues dans la commune de Niassène (région de Fatick) cumulant cette année 100 mm dont 60 mm lors des dernières précipitations de la semaine passée, la commune est devenue complètement submergée sur la quasi-totalité de ses périmètres. Au niveau des espaces couvrant des champs d’arachide, de maïs, mil, riz et autres espèces végétales en exploitation, une superficie de 224 ha est totalement envahie par les eaux de pluie, provoquant ainsi l’inquiétude des populations des six (6) villages touchés par ces inondations.
Dans ces périmètres, la situation est devenue plus que catastrophique. Les champs qui se trouvaient quelques semaines auparavant à la phase de maturation ont tous cédé et les semis qu’ils couvraient commencent déjà à sécher ou pourrir du fait des quantités d’eau en stagnation, surtout leurs niveaux élevés par rapport à la normale, empêchant du coup la respiration des espèces. Ce désastre indescriptible plonge aujourd’hui la communauté des producteurs de la localité dans une profonde émotion et la plupart d’entre eux ont la certitude de ne pouvoir récolter cette année un seul kilogramme des produits qu’ils ont semés quelques mois auparavant. Une situation qui au regard des victimes va non seulement peser sur leur autosuffisance en produits agricoles, mais qui est aussi prête à suspendre cette année tous leurs besoins en ressources financières souvent tirées des différentes spéculations. Il faut cependant ajouter que dans la commune de Niassène, ces inondations n’ont pas épargné les habitations car sur le terrain, beaucoup de maisons sont encore envahies par les eaux au même titre que les voies d’accès aux villages situés tout autour sur la périphérie de la commune. Pour se rendre d’un village à l’autre, les populations sont obligées de patauger ou parfois contourner les nids d’eau envahissant les routes pour se frayer un passage et atteindre la destination voulue. A présent dans la commune de Niassène cette calamité qui vient de briser l’espoir aux nombreux producteurs ayant déployé corps et âme pour atteindre leurs objectifs en termes de production agricole, remet en question la problématique de la gestion des inondations dans le monde rural. En ville, le problème est moins grave, mais à chaque fois que ce genre d’aléas de la nature se déclare dans le monde rural, les interventions pour sortir les populations de leurs désagréments ne suivent pas ou parfois sont effectuées de manière timide. Cette année, ce manque d’assistance aux villages en périodes de sinistre s’est encore illustré, car depuis le début des inondations dans la commune de Niassène, pas une seule équipe de secours ne s’est présentée dans la commune pour sortir les populations de leurs difficultés, nous confient certains habitants.
ABDOULAYE FALL










