(Rfi.fr)- Trois jours après le vote pour les législatives, la Communauté des pays de langue portugaise, l’Union africaine, la Cédéao et l’Organisation internationale de la Francophonie ont déclaré n’avoir relevé aucun incident majeur lors de cette élection.
Les observateurs internationaux sont unanimes sur un point : le scrutin a été « libre, transparent et apaisé » selon leurs mots. Aucun incident majeur n’a été relevé. Quelques failles ont tout de même été notées comme le non-respect de la parité : 52% des électeurs sont des femmes mais elles sont peu représentées sur les listes de candidats.
« Ma mission formule des recommandations : adopter une loi paritaire pus ambitieuse, soit par l’adoption de listes zébrées, soit par celles des quotas bloqués qui veut que le premier est en position éligible », a développé Joaquim Chissano, le chef de la mission d’observation de l’Union africaine.
La Cédéao, qui a apporté 712 000 dollars pour aider à organiser le scrutin, tient à lancer un appel à l’ensemble de la classe politique. « La Mission exhorte toutes les parties prenantes au processus électoral à respecter les canaux règlementaires de publication des résultats, à respecter les accords signés et leur demande de s’abstenir de toute proclamation des résultats en dehors des canaux officiels. La Mission encourage les parties prenantes, en cas de contentieux, à faire recours exclusivement aux moyens légaux », Jorge Carlos Fonseca, le chef de cette mission.
Enfin les observateurs internationaux notent une « forte participation » des électeurs, et saluent la « maturité démocratique du peuple » bissau-guinéen. Ourbino Botelho, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Sao Tomé et Principé, est à la tête de la mission d’observation de la OIF.
Nous avons constaté un engouement aux urnes et d’une façon générale, que tous les électeurs avaient envie de voter dans le calme dans l’ordre […] Nous attendons l’étape la plus cruciale : le post-scrutin. En Afrique, c’est malheureusement l’étape où il y a des problèmes. Nous comptons sur la maturité du peuple bissau-guinéen et sur la retenue des autorités et des partis politiques qui doivent accepter l’expression du peuple.
La Commission nationale des élections (CNE) devrait proclamer les résultats provisoires aujourd’hui.