Huit personnes «ne répondent pas aux appels» après l’effondrement d’un immeuble à Marseille

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(Rfi.fr avec AFP)- Huit personnes étaient toujours portées disparues ce dimanche soir après l’effondrement la nuit dernière d’un immeuble dans le centre de Marseille, causé par une explosion dont les causes n’ont pas encore pu être déterminées.

Les pompiers étaient toujours à pied d’œuvre ce dimanche soir pour retrouver d’éventuelles victimes après l’effondrement d’un immeuble d’habitation de quatre étages dans le centre de Marseille, dans la nuit de samedi à dimanche. Les opérations de secours étaient cependant compliquées par un incendie persistant sous les gravats. « Les opérations vont continuer. Il y a toujours un incendie et des habitations dans un état qui ne permet pas de garantir la sécurité à 100% mais nous progressons », selon le commandant du bataillon des marins pompiers, Lionel Mathieu. « Nous avançons petit à petit vers une meilleure maitrise du terrain et donc vers la possibilité de retrouver des survivants sous les décombres », a-t-il ajouté.

« Nous avons un état de situation avec huit personnes qui ne répondent pas aux appels au 17 rue de Tivoli et sur un rez de jardin qui fait la jonction entre le 15 et 17 (…) Nous n’avons aucune nouvelle », a détaillé la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens, lors d’un point de presse en fin d’après-midi. Il s’agit notamment de personnes « d’un certain âge » et d’un « jeune couple d’une trentaine d’années », a-t-elle précisé. Toutes ont été identifiées grâce à des proches qui ne parviennent pas à les joindre. Une neuvième personne, un homme dont l’ex-conjointe est également sans nouvelle, serait également recherchée. L’information restait néanmoins à confirmer.

« Nous pensons qu’il y a entre quatre et une dizaine de personnes sous les décombres », avait affirmé plus tôt Gérald Darmanin, venu spécialement dans la cité phocéenne. Cinq personnes, résidentes des bâtiments voisins du 17, ont été blessées, mais « aucune n’est entre la vie et la mort », avaient indiqué le ministre français de l’Intérieur et le maire de Marseille, Benoît Payan.

Le gaz en question

Après une violente déflagration survenue à 0h46, un immeuble de quatre étages du 17 rue de Tivoli, dans un quartier connu pour ses cafés et restaurants, s’est écroulé et deux immeubles contigus ont été endommagés. L’un s’est effondré dans les heures suivant le drame et le second menace de tomber.

Il est « à cette heure impossible d’indiquer quelles sont les causes de cette explosion », a souligné la procureure de la République. « Le gaz fait partie bien évidemment des pistes », a-t-elle néanmoins ajouté. « Plusieurs témoignages nous reviennent depuis ce matin pour dire qu’il y avait des odeurs suspectes de gaz », avait indiqué dans la matinée l’adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Marseille, Yannick Ohanessian.

Une trentaine d’immeubles ont été évacués par précaution. Le ministre du Logement Olivier Klein, qui se rendra sur place ce lundi, a indiqué que 186 personnes, soit 90 foyers, dans quatre rues, étaient concernées. Un numéro vert de la mairie a été mis en place (04 91 55 11 11) et un centre d’accueil destiné aux personnes recherchant un membre de leur famille ou un proche dont ils n’auraient pas de nouvelles.

« Émotion »

Emmanuel Macron a exprimé son « émotion » sur Twitter : « Je pense aux personnes touchées et à leurs proches. Les recherches se poursuivent avec d’importants moyens déployés. Merci aux pompiers et aux secours mobilisés. »

En novembre 2018, l’effondrement rue d’Aubagne de deux immeubles dans un autre quartier du centre de Marseille, Noailles, avait fait huit morts et suscité une vague d’indignation contre le mal-logement dans cette ville où 40 000 personnes vivent dans des taudis, selon des ONG.

Cette fois, autant le maire que le préfet ont semblé écarter une insalubrité de l’immeuble. « Il n’y avait pas d’arrêté de péril pour ce bâtiment et ce n’est pas un quartier recensé comme ayant de l’habitat insalubre », a indiqué le préfet.

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