Journée mondiale du cancer de l’enfant : le diagnostic pour booster le taux de guérison 

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La proportion des enfants, atteints d’un cancer en Afrique sub-saharienne, qui accèdent à un diagnostic est estimé à environ 40%. Le groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique a renseigné aussi que « dans les unités d’oncologie pédiatrique existant dans cette région, au moins 30% des enfants arrivent à un état ne permettant pas de leur délivrer un traitement à visée curative. De ce fait, le taux de guérison reste ainsi inférieur à 20% dans la population hospitalisée ». Le Sénégal n’échappe pas aussi à ces règles puisque le taux de guérison reste le même. D’où le plaidoyer de cette journée mondiale du cancer de l’enfant qui met le focus sur le diagnostic.  

La leucémie demeure le premier cancer au Sénégal et est suivie par le rétinoblastome chez les enfants. C’est un cancer de la moelle osseuse dû à une multiplication anarchique de lymphocytes bloqués à un stade « jeune » de leur maturation nommés lymphoblastes. Selon les spécialistes de la maladie, ces lymphocytes prennent la place des cellules normales de la moelle osseuse, entrainant une diminution de la production normale de globules rouges, globules blancs et de plaquettes. Il passe aussi dans le sang lui donnant cette coloration claire à celui par le manque de globules rouges et l’excès de globules blancs anormaux.  

Pour cette journée mondiale du cancer pédiatrique célébrée par la communauté internationale hier, mardi 15 février, les acteurs de lutte de ces pathologies ont axé leurs interventions sur le diagnostic précoce. Pour Mame Ndella Diouf de l’unité oncologie pédiatrique du centre hospitalier universitaire Aristide Le Dantec : « comme les cancers de l’enfant ne sont pas dus à des facteurs environnementaux sur lesquels on pourrait agir pour une prévention efficace, la seule manière d’agir pour éviter que les cancers ne soient trop graves est d’en faire le diagnostic dès que les premiers signes sont repérables. Ceci permet d’améliorer considérablement les chances de guérison des enfants, de réduire la durée et les coûts des traitements ».  

Pour le groupe franco-africain d’’oncologie pédiatrique (Gfaop), pour mieux prendre en charge les enfants et augmenter les chances de guérison pour un moindre coût, trois conditions sont nécessaires. Il s’agit d’un diagnostic précoce grâce à la formation des soignants de terrain, à l’information des parents et du grand public en accord avec le ministère de la Santé de chaque pays.  Des infrastructures adaptées s’imposent aussi à la prise en charge de ces cancers avec des personnels formés mais en nombre suffisant et des moyens appropriés. Et pour finir, une organisation réfléchie et un accompagnement des unités pour faciliter l’accès rapide des enfants aux unités spécialisées, limiter les refus et les abandons de traitement, notamment pour raisons économiques.

«Depuis 2019, en dépit d’un contexte sanitaire difficile, dans huit pays d’Afrique francophone subsaharienne et en collaboration avec les autorités de santé, plus de 1000 prestataires de santé ont été formés pour repérer les signes d’alerte permettant de diagnostiquer le plus précocement possible les cinq cancers les plus fréquemment rencontrés dans les services d’oncologie pédiatrique de ces pays dont la leucémie, le rétinoblastome ou cancer de l’œil, le néphroblastome ou cancer du rein, le lymphome de Burkitt ou cancer des cellules immunitaires, le lymphome de hodgkin ou cancer des ganglions» a déclaré Dr Fatou  Lama Dièye de l’Institut Jean Lemerle.

Denise ZAROUR MEDANG

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