La chine, premier partenaire économique du Sénégal : un flux commercial de 5 milliards de dollars

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Le Sénégal et la Chine ont renforcé leur coopération économique lors du Forum FII Sénégal, où plus de 180 entreprises chinoises étaient présentes, confirmant ainsi la place de la Chine comme premier partenaire commercial du Sénégal depuis 2024. Les échanges entre les deux pays dépassent désormais les 5 milliards de dollars, marquant une étape significative dans ce partenariat stratégique.

Lors de ce forum, plusieurs contrats ont été signés entre des entreprises sénégalaises et chinoises, en présence d’associations d’entrepreneurs des provinces de Fujian, Zhejiang et Hunan. Le directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et Grands Travaux (APIX), Bacary Séga Bathily, a salué cette dynamique, soulignant que « la moitié des entreprises chinoises présentes sont déjà implantées au Sénégal, tandis que l’autre moitié est venue expressément de Chine. »

Un environnement des affaires attractif et stable

M. Bathily a insisté sur les atouts du Sénégal : stabilité politique, climat des affaires assaini et cadre réglementaire aligné sur les normes internationales. Autant de facteurs qui attirent les investisseurs étrangers, notamment chinois. « La Chine est le premier fournisseur du monde dans tous les domaines. L’avantage d’avoir un partenariat stratégique avec elle, c’est que cela nous permet d’adresser tous les secteurs : agriculture, énergie, infrastructures, nouvelles technologies », a-t-il déclaré.

Transfert de technologies et coopération sectorielle

Le partenariat sino-sénégalais mise sur le transfert de technologies, notamment dans l’agriculture, où la Chine excelle en matière de productivité et de mécanisation. Le Sénégal, qui exporte encore l’arachide brut, compte renforcer sa transformation locale et sa compétitivité grâce à ce savoir-faire.

Dans le domaine des infrastructures, les entreprises chinoises sont déjà engagées dans des projets d’envergure, comme le port de Ndayane. Dans le numérique, le géant Huawei accompagne la digitalisation de l’administration et des services publics, tandis qu’Alibaba installera un cloud pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), un héritage numérique durable pour le pays.

Vision à long terme et brassage culturel

Le directeur de l’APIX a également évoqué une vision à long terme, incluant des projets de jumelage entre provinces chinoises et régions sénégalaises. « La deuxième langue des Chinois en Chine, ça va être le wolof, et la deuxième langue au Sénégal, ça va être le chinois », a-t-il affirmé, soulignant le niveau exceptionnel de brassage culturel entre les deux nations.

Porté par une ambition continentale, le Sénégal souhaite devenir la porte d’entrée naturelle du marché africain, estimé à 1,3 milliard d’habitants. « Nous travaillons à faire du Sénégal un hub », a confirmé M. Bathily, rappelant que ce partenariat s’inscrit dans le cadre du « Sud global », une alliance stratégique entre pays du Sud.

Avec plus de 180 entreprises chinoises mobilisées et des intentions d’investissement dans divers secteurs, le forum a posé les bases d’une collaboration gagnant-gagnant, alliant rentabilité pour les entreprises et développement durable pour le Sénégal.

 

LAMINE DIEDHIOU

 

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