La Crimée inquiète pour son approvisionnement en eau

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(Le Figaro)- La prise de la bande de terre entre le Dniepr et la mer d’Azov par les Russes avait un temps éloigné le problème. L’évolution de la situation stratégique fait ressurgir ce talon d’Achille de la péninsule.

Pour Moscou, qui a imputé à Kiev la responsabilité de la destruction du barrage de Kakhovka, sur le cours inférieur du Dniepr, l’objectif de ce «sabotage délibéré» est, entre autres, de priver d’eau la Crimée, comme l’a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. En amont du barrage, un canal d’adduction de quatre cents kilomètres, construit entre 1961 et 1971, appelé «canal de Crimée du Nord», approvisionne en eau la péninsule annexée par la Russie en 2014, en déficit hydrique chronique et dépendante à hauteur de 85 % de cette voie pour sa consommation, notamment pour l’agriculture.

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