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Marche internationale Dakar-thiaytou : coup d’envoi donné

La 9e édition de la marche internationale Dakar-Thiaytou s’emballe. Aujourd’hui, la délégation a quitté l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar sous les coups de 9 heures. Leur destination finale : Thiaytou, le village natal et la terre de repos de l’âme du Professeur Cheikh Anta Diop, situé dans la région de Diourbel, département de Bambey. Il sera question de 154 km de marche en jours, en prélude de l’anniversaire du décès de l’historien, qui aura lieu le 7 février prochain. « Cette marche a pour objectif de rendre hommage à Cheikh Anta Diop, mieux le faire connaître, ainsi que ses œuvres et idées », déclare Diouf Keeman, l’initiateur de cet événement annuel. « Utiliser les œuvres de Cheikh Anta Diop demeure la solution pour l’émancipation du peuple noir », assure-t-il. Le rappeur de regretter le fait que l’égyptologue soit plus connu à l’extérieur qu’au Sénégal, son pays natal. « Il a été fortement combattu par le régime de Léopold Sédar Senghor. Cet acharnement s’est poursuivi même après sa mort, parce que les Occidentaux ne savent pas si les Africains parvenaient à amarrer les idéaux de Cheikh Anta Diop, ils ne vont plus continuer à mettre la main sur notre continent, en ce sens, que connaître Cheikh Anta Diop, équivaut à se connaître soi-même et se connaître soi-même, c’est avoir des ambitions de développement non pas durable, mais perpétuel », explique la même source. S’agissant de l’évolution de cette manifestation, Diouf Keeman souligne que le nombre de marcheurs augmente édition après édition. « Cette année, nous nous retrouvons avec quasiment une cinquantaine de participants. Il y avait un seul marcheur lors de la première édition, la troisième en a connu deux et aujourd’hui, on se retrouve avec près d’une cinquantaine. Avec le temps, vraiment, la marche draine progressivement du monde », révèle-t-il. « De plus, chaque année, la jeunesse africaine continue de s’accrocher aux idéaux de Cheikh Anta Diop. Déjà, il y a nos frères du Mali qui sont venus avec une délégation. Nous avons le Congo qui est représenté, nos frères de la Guinée ont également répondu présent. Sans parler de nos voisins Ghanéens qui sont cours de route. Ce qu’il prouve à suffisance que cette marche a maintenant une dimension internationale », conclut Diouf Keeman.

OG

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