Matérialisation des cahiers de doléances : les syndicalistes toujours sur le qui-vive

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En Conseil des ministres, qu’il a présidé le 22 février 2023, le président de la République, Macky Sall, a donné instruction au Premier ministre d’évaluer, dans les meilleurs délais, l’état de la prise en charge, par le gouvernement, des cahiers de doléances des centrales syndicales déposés lors de la dernière célébration de la fête du travail. Le point de la prise des doléances, en attendant un rapport global d’audition, dans le cadre de séances tripartites (ministère du Travail, centrales syndicale et patronat) des départements ministériels concernés par des revendications.

Comme chaque année, le monde entier va célébrer, le 1er mai, prochain la fête internationale du travail. Occasion pour les centrales syndicales de sacrifier à la tradition. Elles vont, en effet, remettre leurs cahiers de doléances, qui contiennent leurs sempiternelles revendications, au président de la République. Ce dernier répond, à chaque fois, qu’il entend user de son pouvoir pour répondre concrètement à l’appel des travailleurs.

Les préoccupations majeures des syndicalistes restent toujours la hausse des salaires, la problématique des conditions de travail, les licenciements abusifs des travailleurs, la baisse de fiscalité sur les salaires des travailleurs notamment du secteur privé, la revalorisation des pensions de retraite, entre autres points.

Le 22 février dernier, en Conseil des ministres, Macky Sall a demandé au Premier ministre de «de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion d’évaluation de l’état de la prise en charge, par le gouvernement, des cahiers de doléances des centrales syndicales déposés lors de la dernière célébration de la fête du travail». Occasion de faire l’évaluation de la remise de cahiers de doléances de l’année dernière. Ce dernier, entend user de son pouvoir pour répondre concrètement à l’appel des travailleurs.

Pour bon nombre de gens, la remise de cahiers de doléances est un acte symbolique et la prise en charge reste encore une équation. Pour cause, les doléances ne sont jamais satisfaites à 100% et les mêmes revendications reviennent chaque année.

Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), indique que le suivi est en cours. «Trois séances tripartites ont été organisées par le ministère du Travail, avec les centrales syndicale et le patronat. Tous les départements ministériels visés par des revendications sont en train de présenter des réponses», a fait savoir Elimane Diouf. Poursuivant son propos, il ajoute : «C’est à l’issue de ces auditions qu’un rapport global sera fait sur les points d’accord et de désaccord. Ensuite, un bilan sera tiré».

A chaque 1er mai, le clou de la fête est donc la remise de cahiers de doléances des centrales syndicales au président de la République. Ainsi, après les marches et autres défilés de démonstration de force de chaque organisation de travailleurs, suit le «ballet» des secrétaires généraux des centrales les plus représentatives au Palais de la République, où les reçoit le chef de l’Etat, dans l’après-midi, à cet effet.

M DJIGO

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