Mauritanie : arrestation de trois jihadistes évadés de la prison de Nouakchott

0
1345

(APA)- Fin de cavale pour trois parmi les quatre prisonniers ayant quitté la prison centrale de Nouakchott dans la soirée de dimanche. 

La police mauritannienne a arrêté, ce mardi, trois des quatre détenus condamnés pour « terrorisme » qui s’étaient évadés de la prison civile, dimanche dernier.

Selon des sources, citées par le site +Saharamédia+, l’Unité antiterroriste, en coopération avec les services de sécurité, a réussi à arrêter les trois prisonniers évadés, qui se cachaient dans un quartier de la capitale, Nouakchott.

Les trois détenus ont aussitôt été soumis à l’enquête menée par les forces de sécurité mauritaniennes, ajoute la même source.

Il est prévu que les autorités locales annoncent la fin de la traque des évadés dans les prochaines heures, croit savoir +Sahamédias+.

Depuis dimanche soir, les forces de sécurité mauritaniennes sont aux trousses de quatre jihadistes. Saleck Ould Cheikh, Mohamed Ould Chebih, Aboubacar Essedick Abdel Kérim et Mohamed Mahmoud Yeslim se sont évadés de la prison de Nouakchott, après un échange de coups de feu avec les éléments de la garde nationale chargés de la sécurité de la prison civile centrale de la capitale, Nouakchott, où les quatre hommes étaient détenus.

Arreté une nouvelle fois par les services de sécurité mauritaniens, Saleck Ould Cheikh en était à sa deuxième évasion. Le 31 décembre 2015, ce jihadiste qui a récemment quitté Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour l’Etat islamique, avait réussi à tromper les gardes pour quitter la prison, puis traverser la frontière avec le Sénégal avant d’être arrêté en Guinée Conakry le 19 janvier 2016. Rapatrié, ses conditions d’emprisonnement avaient été officiellement durcies.

Il était initialement détenu pour avoir pris part, en 2011, à un projet d’attentat contre l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a quitté le pouvoir en 2019.

Mohamed Ould Chebih était, lui, emprisonné depuis 2005 pour son implication dans une attaque jihadiste contre une unité de l’armée mauritanienne, à Lemgheity, dans l’extrême nord du pays. Cette opération armée est la première du genre menée hors des frontières algérienne par l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui deviendra plus tard AQMI. Dix-sept militaires mauritaniens y avaient perdu la vie.

Les deux autres évadés, Aboubacar Assedik Abdel Kérim et Mohamed Mahmoud Yeslim étaient emprisonnés respectivement depuis 2020 et 2021. Ils purgeaient des peines de 10 ans de prison pour le premier et 7 ans pour le second pour crimes terroristes.

Selon le ministère mauritanien de l’Intérieur, deux gardes pénitentiaires ont été tués et deux autres blessés.

Leave a reply