Optimisation du traitement arv : la prise en charge pédiatrique revue

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Après quatre (4) ans de mise en œuvre du Programme optimisation du traitement Arv au Sénégal pour la prise en charge des personnes vivant avec le virus du Sida, un nouveau médicament a été introduit dans le protocole de soin. Il s’agit du dolutégravir. Des acteurs de la lutte ont fait le bilan hier, mardi 11 octobre, au siège du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls).

 

La prise en charge pédiatrique des victimes du Sida au Sénégal demeure une préoccupation majeure des acteurs de la réponse.  Une prise en charge faible de 35% contre 78% chez les adultes. Pour relever le niveau de traitement des enfants, l’Onusida a adopté un nouveau médicament, le dolutégravir. Dans le cadre d’un projet communautaire, porté par l’Association des personnes vivant avec le Vih, Bokk Yaakar basée à Fatick, plusieurs activités dont des causeries dans le but de faire booster la prise en charge pédiatrique, ont été déroulées.

Pour Ibrahima Ba, coordonnateur de ce programme, «les médicaments pédiatriques étaient difficiles à prendre pour les enfants. Il fallait écraser les comprimés, les dissoudre dans de l’eau avant de les donner aux enfants. Il s’y ajoute qu’ils étaient amers. Mais, avec cette nouvelle formule en sirop avec un goût fruité, les enfants vivant avec le Vih Sida adhérent et les parents sont soulagés». Pour ce projet, M. Ba a renseigné que «l’optimisation du traitement par Arv est l’échelle national. La mise en œuvre a été très satisfaisante. Les enfants ont coopéré et les parents se sentent plus soulagés».

Pour éviter les péremptions qui coutent des milliards aux pays, surtout ceux en voie de développement, l’Etat du Sénégal reste dans la dynamique d’épuiser les stocks avant de s’attaquer à la commande de cette nouvelle molécule.

Pour la représentante de l’Onusida au Sénégal Hélène Badini, c’est inadmissible que dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre des enfants naissent avec le Vih Sida et ne soient pas pris en charge dans le traitement. «Tout enfant vivant avec le Vih Sida doit pouvoir bénéficier de soin et les médicaments doivent être disponibles. Leur taux de prise en charge reste très faible à savoir 35%. Avec l’introduction de ce médicament dans la prise en charge du Vih Sida, nous espérons booster le traitement et donner plus de chance à des enfants pour une vie en bonne santé avec le virus», a-t-elle fait savoir.

Et de poursuivre : «cette nouvelle molécule a moins d’effets secondaires. Il est sous forme de sirop avec des gouts fruités. Beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal ont commencé à l’introduire dans la prise en charge et on espère que l’Afrique sera au rendez-vous pour l’atteinte des objectifs pour 2025».

Pour rappel, le projet a été mené avec l’appui de Chai (Clinton health access initiative) qui est une organisation mondiale de santé engagée à sauver des vies et à réduire le fardeau des maladies dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, tout en renforçant les capacités des gouvernements et du secteur privé de ces pays afin de créer et de maintenir des systèmes de santé nationaux de haute qualité.

Denise ZAROUR MEDANG

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