
Le Professeur Assane Diakhaté, Directeur de l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (SEFS) de l’UGB de Saint-Louis, a souligné, avant-hier jeudi, le manque criard de psychiatres au Sénégal. Il a annoncé un programme de formation de 500 étudiants d’ici décembre et qui investiront les écoles à travers le programme “Santé Mentale Mobile”. Il a prôné également la réduction de la durée de scolarité pour permettre aux élèves d’atterrir à l’université à l’âge de 15 voire 16 ans et n’avoir la tête qu’aux études.
«Nous voulons renforcer le développement du capital humain, prévenir, mener des actions pour la santé mentale dans le cadre de notre politique de santé mentale que nous avons initié depuis des années ici à l’UGB qui nous a amené à mettre en place une unité de santé mentale, à avoir même une charte de santé mentale pour prendre en charge le bien-être. Il y a un volet très important que nous négligeons ; c’est le volet de la santé mentale», a-t-il déploré, avant de rappeler que la sensibilisation et la formation sur la santé mentale seront au cœur des deux journées d’activités organisées dans la cadre de la célébration de la de la journée mondiale dédiée à la santé mentale, le vendredi 10 octobre 2025.
Selon lui, il est important de prendre en charge cette question de santé mentale. «Cela entre dans le cadre de notre théorie du changement. Nous avons imaginé ce que nous appelons le baobab du capital humain qui symbolise notre théorie du changement. Et je pense que si les enfants ne se sentent pas bien, si les enfants sont exclus, si les enfants sont victimes de violences, de micro-agressions à l’école, dans la communauté, ils ne vont pas avoir un bon développement. Et je pense que c’est là où nous devons jouer. Nous devons jouer beaucoup sur la prévention. Il ne s’agit pas d’attendre d’être fou mais il faut prévenir», a-t-il préconisé, avant de suggérer d’être à l’écoute de la communauté pour une meilleure prise en charge de la question de santé mentale.
Analysant cette fois-ci la question de la scolarisation des élèves, il a retenu que ces derniers perdent trop de temps entre le préscolaire et le lycée. «Au Sénégal et dans beaucoup de pays d’Afrique, il y a ce qu’on appelle la préscolarisation, il y a le fait que quatre-vingts pourcent du cerveau de l’enfant se développe dans les premiers jours et que la famille devrait prendre en charge ce développement-là. On ne peut pas les accueillir à l’école. Il faut d’abord imaginer le système depuis la famille, donc la communauté à son rôle va jouer. Cela va contribuer à réduire le temps passé à l’école à l’école élémentaire», a-t-il recommandé.
YVES TENDENG










