Prise en charge des personnes vulnérables : des programmes se mettent ensemble

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Trois pathologies seront concomitamment prises en charge dans la réduction des maladies non transmissibles. A travers un projet « Continius-PV», différents programmes de lutte contre des maladies comme la tuberculose, les hépatites et le Vih vont unir leurs forces pour prendre en charge les malades vulnérables qui cumulent très souvent ces trois pathologies.

Le projet Continius-PV va permettre de soulager les maux des malades surtout pour ceux qui vivent avec les trois pathologies concernées dont la tuberculose, les  hépatites mais aussi le Vih. Si certains programmes sont bien assis en matière d’offre de gratuité de soin, d’autres par contre ont du mal à faire face aux urgences. Et c’est le cas pour les programmes des hépatites et de la tuberculose souvent confrontés à moult problèmes dans l’accès aux médicaments. Dans ce nouveau projet lancé au Sénégal, l’objectif sera d’apporter une réponse résiliente du système de santé en vue d’améliorer l’accès aux soins des populations les plus vulnérables. Pour Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) « nos cibles ont les mêmes vulnérabilités et le même problème, donc nous devons nous mettre ensemble pour régler ces dernieres. A cet effet, la personne doit être au centre de nos interventions ».

Pour ledit projet, il sera piloté par le Crcf. Le chef de service de la division de la lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, le docteur Cheikh Tidiane Ndour, n’a pas manqué de relever la survenue de la pandémie qui a ralenti les interventions dans la lutte contre les maladies non transmissibles. « La pandémie à Covid-19 n’a pas simplifié les choses, elle a eu un impact sur tous les niveaux, donc il s’agit de capitaliser les stratégies qui nous ont permis d’être plu résilients et de passer à l’action », a-t-il évoqué. Pour Dr Karim Diop, secrétaire général du Centre régional et de formation à la prise en charge clinique de Fann (Crfr), le présent projet arrive en complément des initiatives soutenues par le Fonds mondial et vise un meilleur accès de la population, notamment les plus vulnérables à des services de santé de qualité. « Le projet a la particularité de fédérer un ensemble de structures de la société civile et plus particulièrement l’Alliance nationale des communautés de santé (Ancs,  Plan international, les associations de personnes vivant avec le Vih entre autres » a-t-il renseigné. Et de poursuivre : « le projet compte développer une approche intégrée regroupant les services Vih, paludisme, tuberculose en parfaite coordination avec les services de soins publics, particulièrement au niveau des régions médicales et districts sanitaires ». Pour rappel, ledit projet financé par expertise France et porté par le Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge clinique (CRCF) va durer 36 mois pour un financement à hauteur de 650 millions de FCfa. Les régions concernées sont Kolda, Kaolack, Sédhiou et Ziguinchor pour près de 2600 bénéficiaires.

Denise ZAROUR MEDANG

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