Promotion de la médecine traditionnelle : le MSAS pose les contours du Cadre réglementaire

Pour maquer la célébration la 22ème Journée africaine de la médecine traditionnelle, la Delivery Unit (DU) du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a tenu une rencontre hier, mercredi 11 septembre 2924, à Dakar, pour définir un cadre de collaboration avec les acteurs de la médecine traditionnelle, conformément aux mécanismes réglementaires en vigueur.  

Depuis plusieurs années voire des décennies, les acteurs de la médecine traditionnelle courent derrière un Cadre réglementaire afin de mettre sur le marché leurs produits médicinaux. Pour cette édition de la journée africaine de médecine traditionnelle, ce plaidoyer a été au cœur des activités, avec le thème : «Soutenir une médecine traditionnelle de qualité́ et sûre à travers des mécanismes règlementaires appropriés». Pour répondre à cette invite des autorités africaines, le Sénégal, à travers la Delivery Unit (DU) du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a tenu une rencontre, hier mercredi, à Dakar, pour définir un cadre de collaboration avec les acteurs de la médecine traditionnelle, conformément aux mécanismes réglementaires en vigueur. 

Pour le Professeur Yérim Mbagnick Diop, Coordonnateur de la Delivery Unit du MSAS qui est en charge du développement de la production pharmaceutique locale, le Sénégal vise la souveraineté pharmaceutique en 2035. Ainsi, dans l’ambition du ministère de la Santé, il est prévu, à l’horizon 2030, d’enregistrer au moins 10 médicaments à base de plantes. «C’est un processus qui veut dire enregistrer des standardisations, parce qu’un médicament, sur 20 ans, doit venir toujours avec la même qualité, la même sécurité pour les populations et la même efficacité. Après la mise sur le marché, il faut qu’on surveille l’effet de ces médicaments. C’est un ensemble qu’il faut mettre en place pour qu’on atteigne l’objectif d’ici 2030» a avancé le Pr Diop.

Selon le professeur Emmanuel Bassène, Coordonnateur de la série de médecine traditionnelle, la Delivery Unit est une structure chargée d’accompagner la restructuration de l’industrie pharmaceutique qui doit produire pour le pays le plus rapidement possible afin qu’on atteigne une certaine autonomie.  En ce qui concerne les plantes, Pr Bassène a renseigné que la Delivery Unit devrait encadrer cette production pour qu’on ait au moins 10 médicaments d’ici 2035 qui puissent être sortis des plantes. Pour cela, il faut un préalable, a-t-il soutenu. «Il faut d’abord des textes réglementaires pour pouvoir accompagner ceux qui ont l’initiative de produire, avec les conditions que l’on leur a promis dans la restructuration, à savoir les conditions d’impôts, de taxes, d’électricité, entre autres».

Pour ce qui est des textes, Pr Bassène a aussi souligné : «ce qu’il faut dire, c’est que l’Agence de réglementation pharmaceutique, ARP, est assez en avance sur les textes. Il y en a deux majeurs : un de projet de création pour installer la pharmacopée sénégalaise qui est un outil essentiel pour toute industrie qui veut travailler sur les plantes médicinales ou sur d’autres produits. Ce texte sera élaboré bientôt. Ensuite, il y a l’autorisation de mise sur le marché qui concerne l’industrie mais également les praticiens de la médecine traditionnelle qui fabriquent leurs produits».

Denise ZAROUR MEDANG