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Résorption des abris provisoires-5o milliards investis pour 800 unités livrées : Etat et entreprises contractantes engagent le bras de fer

Le Ministre de l’Éducation nationale qui présidait le Samedi 25 Février dernier, à Kaffrine, la journée internationale de la langue maternelle, a formellement regretté la prestation des entreprises sénégalaises que l’État du Sénégal avait contractualisées pour la construction des abris provisoires. A cet effet, Cheikh Oumar Hann a fait comprendre qu’en six (6) ans, l’État du Sénégal a investi 50 Milliards de francs pour résorber 6500 abris provisoires et n’a pu réceptionner que 800. Une défaillance technique ou escroquerie notoire que le ministre de l’éducation n’est pas prêt à surpasser, mais plutôt à traîner en justice soit pour la restitution de tous les fonds détournés, ou l’exécution totale des travaux. Autrement dit la réalisation de 5700 nouvelles salles de classe pour remplacer les abris provisoires. Ainsi débuté en 2018, au moment où le Président Macky Sall avait décidé six (6) ans auparavant de rompre avec les instructions données par les bailleurs pour des raisons d’ajustement structurel. Une politique qui interdisait le Sénégal d’appliquer sur son territoire des investissements sociaux et autres dépenses d’ordre irrationnel. A cette époque, précise le Ministre Cheikh Oumar Hann, l’État avait contractualisé avec quatre entreprises toutes sénégalaises. Ces entreprises étaient réparties autour de quatre (4) lots qui devaient chacune réaliser 1500 nouvelles salles de classe, des blocs administratifs, des blocs d’hygiène et murs de clôture pour les établissements qui n’en disposaient pas. A son arrivée au département de l’Éducation nationale en septembre 2022, l’entreprise qui occupait le lot 1 lui faisait croire que les travaux ont été réalisés à 98℅ et ensuite à 85 ℅ après vérification. Des chiffres qui jusqu’à ce jour, sont encore loin de le convaincre. Car techniquement, le nombre de salles de classe que l’entreprise dit avoir réalisé ne reflète guère la réalité sur le terrain. Alors que dans les clauses du contrat, l’État avait déjà versé à l’entreprise 98 ℅ des fonds. Ce qui représente 34 milliards de francs. Au bout du compte, seules 800 salles de classe lui ont été restituées sous prétexte que le reste du projet était réservé aux blocs d’hygiène et administratifs, et autres murs de clôture. En réalité, ces déclarations comme le constate le ministre de l’éducation nationale ne sont que fictives car non matérialisées sur le terrain. Dans ce contexte où rien n’est clair et que les incertitudes se précisent de plus en plus, l’État décide alors de suspendre la seconde entreprise en lice pour financer le troisième lot. Et pour y parvenir, il a mis sur table 16 milliards de francs. Mais là aussi, il n’est parvenu à réceptionner ni salle de classe ni blocs d’hygiène où administratif encore moins de murs de clôture. Depuis les ordres de services qui permettent à ces entreprises de poursuivre leurs activités leur sont catégoriquement refusées. Cette situation fâche les entreprises, lesquelles ont décidé d’aller en justice où le Ministre Cheikh Oumar Hann les attend de pied ferme.

 

ABDOULAYE FALL

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