Revalorisation de la nature dans la province de Hubei : faire des défis environnementaux des atouts

Une revalorisation de la nature pour des activités récréatives et touristiques, se note en Chine. Enshi, une ville de la province de Hubei et ses villages environnants se caractérisent par un relief montagneux et une multitude de vallées. Cette nature assez particulière est exploitée par les populations pour développer l’attractivité de leurs zones.
Survoler Enshi, une ville de la province de Hubei, c’est découvrir un grand pont construit au milieu des montagnes et des vallées. On l’appelle « Siduhe ». C’est un pont « suspendu » long de 1 222 mètres traversant la vallée de la rivière Sidu près de Yesanguanzhen dans le Xian de Badong. Sa construction a coûté 720 millions de yuan, soit environ cent millions de dollars américains. Il a été ouvert à la circulation le 15 novembre 2009. Ce pont est une des marques de travaux entrepris dans un environnement hostile, mais n’est pas la seule. La grotte de Tenglong en une est aussi. Elle s’est développée à partir d’une petite fissure. Son histoire est récente, mais sa revalorisation a fait d’elle, une destination touristique prisée. Selon les explications des gestionnaires, c’est entre 1988 et 2006, des experts spéléologues chinois et étrangers ont mené des études approfondies sur la grotte de Tenglong. En 1989, elle fut désignée « site pittoresque provincial » par le gouvernement du Hubei. En 2003, elle est ouverte officiellement au public. La grotte offre au visiteur un cadre enchanteresse. La pénombre à son intérieur contraste avec l’environnement du dehors. En 2008, elle obtint le label AAAA devenant un site touristique d’attraction. En 2011, elle fut élue « Carte de visite touristique du Hubei ». En 2014, elle devint Parc géologique national, et en 2020, AAAAA national (qui un niveau décerné aux attractions touristiques les plus importantes et les mieux entretenues de la République populaire de Chine). En mars 2024, l’UNESCO l’intégra au Parc géologique mondial. Depuis son ouverture en 2003, la grotte attire de nombreux visiteurs chaque année, avec un pic quotidien de 17 000(dix-sept mille) personnes et réalise un chiffre d’affaires important. Les autorités locales n’en ont pas fini de faire de ce lieu une attraction touristique. Lors de notre passage, le 10 mai 2025, les bulldozers sont en marche pour élargir les chemins et Integer des systèmes audio-visuels modernes. Eh dehors, de cette grotte, les journalistes en immersion en Chine, ont visité dans la province de Hubei, le site d’expérience culturelle Tujia de Pengjiazhi.
Le site d’expérience culturelle Tujia de Pengjiazhai : Entre traditions et modernité
Loin des habitudes des grandes villes chinoises, le village a un style particulier alliant traditions et modernité. On y retrouve des maisons construites tout en bois. Certaines sont vielles de deux cent (200) ans. Les traces de la tradition se notent à travers des lampes tempêtes décoratives de son restaurant ou encore les méthodes de conversation anciennes exposées dans son musée ainsi que les ustensiles de cuisine qui continuent d’exister dans ce village. En plus du musée traditionnel, dans ce village l’interaction est privilégiée. Les habitants véhiculent les messages à travers leurs activités agricoles, chants et danses. Selon les explications cette façon de faire est favorisée pour favoriser l’attente entre les villageois. On y retrouve l’ambiance des marchés traditionnels avec de l’artisanat local comme la broderie, les instruments de musique et des spécialités culinaires. Centré sur les maisons sur pilotis de Pengjiazhi, le projet est un héritage de l’architecture Tujia dans un village traditionnel transformé en musée. Il intègre la recherche sur la culture des Tujia, une exposition d’architecture, échange académique et échanges internationaux. Malgré son caractère culturel, le site est encore habité. On y est accueilli par des tambours vibrants. « Chez les Tujia, c’est la façon la plus solennelle de souhaiter la bienvenue », nous dit-on.
Le village a plusieurs accès dont un pont en bois appelé « pont des Lettrés ». Il a un toit protecteur contre soleil et la pluie. Il est vieux de 400 ans, mais est toujours fréquenté et présente un aspect solide. Le village un espace pour les intellectuels dédié aux réunions des chefs locaux, une place publique pour les marchés, les thés traditionnels et rencontres locales. Malgré son aspect séculaire, habité par des personnes d’un âge avancé, l’attirance du village est sa propreté en dépit de sa position géographique car niché dans les montagnes. En plus des tambours battants et des danses, au site d’expérience culturelle Tujia de Pengjiazhai, l’accueil se fait par un service du vin. Le vin d’accueil (lanmenjiu en chinois) servait à tester les intentions des visiteurs. Le boire symbolise l’amitié, le refus est synonyme d’une méfiance. Aujourd’hui, c’est devenu un symbole de chaleur humaine et d’hospitalité. Ce vin artisanal est fabriqué avec des céréales locales et fermenté selon des méthodes ancestrales. Les jeunes Tujia offrent la coupe avec des chants. Visiter le site, c’est se faire transporter par de petits trains. Ils offrent aux visiteurs une occasion de faire une ballade aux milieu des fleurs multicolores, et à côté des eaux ruisselantes d’un rivière qui longe le village. Sur ce rivière, flottent des bateaux rouges. De petites tailles, ils sont autrefois utilisés pour les mariages dans les montagnes. Au nombre de cinq (5), isolées, chaque bateau porte des vœux de bonheur éternel. Leur design une coque inspirée des radeaux de bambou pour une stabilité maximale. Son décor rouge au vent est selon la tradition, « parfait pour des photos romantiques ». Monter à bord, on est bercé par des chants d’amour traditionnels. Situé dans une zone montagneuse, le village tire profit de son environnement. La préservation de la tradition s’accompagne avec une modernité. Le centre d’accueil est fait d’un bâtiment moderne (7 500 m², 2 étages). Il incarne l’esprit Tujia. Il est construit principalement de bois massif. On a aussi le centre de recherche sino-italien sui est le fruit d’une collaboration entre la Chine (Huazhong, Southeast…) et Italie (Venise). Son objectif est de développer des solutions pour préserver le patrimoine culturel du site.
La culture du thé, une identité culturelle devenue attraction touristique
Le site d’expérience culturelle du thé de Wujiatai, est classée 4A c’est-à-dire parmi les sites d’attraction. Il se trouve lui aussi dans une zone montagneuse et enclavée. La plantation de thé est dans le village de Wujia Tai, bourg de Wanzhai, comté de Xuan’en, à seulement 18 km de la ville de comté. Le village compte 17 groupes villageois pour plus de 3 300 habitants, où cohabitent 8 minorités ethniques, notamment les Tujia, Miao et Dong. Le thé de Wujia Tai doit sa renommée à l’Empereur Qianlong (1739-1758), qui lui décerna la plaque « Hou en chong xi » signifiant « privilège impérial ». Cet ancien domaine de thé impérial/tributaire est resté un écrin de nature préservée. Le site se compose de six espaces de visite : la Vallée des fleurs de thé, la Place du thé impérial, la Montagne du thé impérial, la Baie du Dragon, la terre natale de Changchen et la mer romantique du thé. On y découvre dix points d’intérêt majeurs : le lac Changchen, la Source des trois infusions, la Plateforme du Dieu du thé, le Cha Huankun, la Montagne de la Tortue divine, la Montagne du Lion, la Source du Saut du Tigre, l’Arche des Arbres rares et le Parfum céleste. Au-delà de l’aspect économique, la plantation de thé est inscrite dans la tradition villageoise. Son jardin-musée mesure plus 260 ha. La récolte s’effectue manuellement jusqu’au 1er mai, puis l’on combine cueillette à la main et mécanique selon la production. Les arbustes ont généralement entre 10 et 12 ans. Le Centre d’études culturelles du thé de Wujia Tai propose des programmes éducatifs sur l’histoire, l’origine et la fabrication du thé de tribut. Ses infrastructures (hébergement, restauration, salles de classe et auditorium) sont conformes aux normes scolaires et universitaires, pour accueillir jusqu’à 500 étudiants en simultané.
Xuan’en, l’ambiance nocturne aux abords du rivière Gongshui
Le long du rivière Gongshui dans le comté de Xuan’en a été aménagé au point de devenir une attraction touristique. Le cours a été transformé, illuminé et aménagé. La nuit, les touristes viennent profiter de la vue nocturne au bonheur des restaurants des commerçants. Une économie s’est développée autour du site qu’on visite assis sur des bateaux de bambous et bercés par les chants de jeunes demoiselles. Les visiteurs profitent de chants traditionnels Tuja et de danses ethniques vibrantes plongés dans une ambiance culturelle immersive. Composée de 36 radeaux de bambou, la flotte peut accueillir jusqu’à 140 passagers. Éclairés et accompagnés de musique, les radeaux forment un dragon lumineux navigant sur la rivière Gongshui. Au coucher du soleil, les lumières des rives et des radeaux se reflètent sur l’eau créant un beau paysage. Le long du rivière Gongshui dans le comté de Xuan’en a été aménagé au point de devenir une attraction touristique. Le cours a été transformé, illuminé et aménagé. La nuit, les touristes viennent profiter de la vue nocturne au bonheur des restaurants des commerçants. Une économie s’est développée autour du site qu’on visite assis sur des bateaux de bambous et bercés par les chants de jeunes demoiselles. Les visiteurs profitent de chants traditionnels Tuja et de danses ethniques vibrantes plongés dans une ambiance culturelle immersive. Composée de 36 radeaux de bambou, la flotte peut accueillir jusqu’à 140 passagers. Éclairés et accompagnés de musique, les radeaux forment un dragon lumineux navigant sur la rivière Gongshui. Au coucher du soleil, les lumières des rives et des radeaux se reflètent sur l’eau créant un beau paysage. Le Hubei est une province du centre de la Chine . Elle possède la septième plus grande économie parmi les provinces chinoises, la deuxième plus grande en Chine centrale. Le Hubei est composé à 56 % de montagnes, à 24 % de collines et à 20 % de plaines. Il est entouré de montagnes sur trois côtés et possède une plaine basse au milieu. Sa capitale, Wuhan, est à 1159 km de Beijing.
Fatou NDIAYE (Envoyée spéciale en Chine)