Saint-Louis – marche pacifique autorisée du Yewwi Askan Wi : la 3ème candidature Macky Sall et l’instrumentalisation de la justice dénoncées et la libération des détenus politiques exigée

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Les membres des différents partis de l’opposition à Saint-Louis ont organisé hier, mercredi 29 mars, une marche pacifique pour dénoncer, encore une fois, ce qu’ils qualifient d’instrumentalisation de la justice sénégalaise. «Depuis quelques temps, on assiste à des procès qui sont soulevés contre le président Ousmane Sonko. Et quand on étudie le processus de ces procès, on voit que c’est fait à la va-vite. Et, le principal objectif, c’est surtout faire de sorte que notre leader ne soit pas candidat en 2024. Nous, patriotes de Saint-Louis, disons Non à cette instrumentalisation de la justice», a martelé Mme Diarra Sow, chargée de communication de Pastef Saint-Louis.

A travers leurs banderoles et pancartes, on peut lire des messages tels que «Non à la troisième candidature du Président Macky Sall » ou « Macky Sall dictateur». Pour ces patriotes de Saint-Louis, le président Macky Sall ne saurait faire un troisième mandat. «Parce que, normalement, l’article 27 de la Constitution stipule que ‘’nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs’’. Et à travers cet article, le président Macky Sall ne peut pas se présenter en 2024. Donc, il ne sera pas candidat. Et aussi nous nous battons pour que notre leader Ousmane Sonko soit candidat, en 2024. Parce qu’ils font tout pour l’écarter de la présidentielle. Nous allons nous battre et nous opposer à cette forfaiture», a-t-elle rappelé.

Cette marche pacifique a été aussi l’occasion pour ces patriotes et les membres des autres partis de l’opposition de dénoncer les arrestations arbitraires et de revendiquer, en même temps, la libération sans condition et dans les brefs délais de tous les détenus politiques. Ils ont dénoncé aussi l’utilisation des nervis et des milices lors des manifestations. A en croire toujours Mme Diarra Sow, il y a beaucoup de jeunes qui ont été arrêtés depuis le 16 mars puis déférés. «Parmi ces jeunes, il y a des élèves, des étudiants, des enseignants et même des commerçants. Ces jeunes-là, leur place ce n’est pas en prison car ils n’ont fait qu’exercer leur droit que leur confère la Constitution sénégalaise à savoir de manifester et de s’opposer face à l’oppression», a-t-elle regretté. Elle n’a pas manqué d’exprimer leur farouche volonté de s’ériger en bouclier contre l’acharnement sur leur leader, Ousmane Sonko, tout en exigeant aussi la lumière sur les 98 milliards de FCFA dans lesquels le sieur Mansour Faye est incriminé.

YVES TENDENG

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