
Le trafic a été temporairement interrompu, hier matin, lundi 3 novembre, sur la route nationale n°4 à hauteur de Saré Alkaly. À l’origine, une manifestation des élèves du collège d’enseignement moyen (CEM) de Tankon, dans le nord-est de la région de Sédhiou. Ces derniers, en grève, entendaient attirer l’attention des autorités sur le manque criant de professeurs qui paralyse leur établissement depuis l’année dernière. Ils réclament également un meilleur accès à l’eau potable et à d’autres commodités de base.
Aux cris de « nous voulons étudier », ces collégiens ont exprimé leur mécontentement en bloquant la circulation pendant près de trois quarts d’heure. Ils dénoncent des conditions d’apprentissage jugées inéquitables. « Il y a beaucoup de choses qui manquent dans notre collège ici à Tankon. Depuis l’année passée, nous souffrons du manque de professeurs, et cette année encore, nous avons démarré les cours avec les mêmes difficultés. Raison pour laquelle nous avons tenu à alerter très tôt. Ce n’est pas juste, car nous manquons de professeurs alors qu’à l’évaluation, nous sommes soumis aux mêmes épreuves », déclare Bourahim Faye, élève en classe de troisième C et président du gouvernement scolaire du CEM de Tankon.
Les manifestants promettent de reconduire leur mouvement tant qu’aucune solution concrète ne sera trouvée. « Nous n’allons pas céder, car c’est notre avenir qui est en jeu. Nous allons chaque fois organiser la grève pour alerter et mettre la pression sur les autorités », préviennent-ils.
Le déficit d’enseignants n’est pas un cas isolé. Plusieurs établissements de la région de Sédhiou sont confrontés au même problème, accentué par un manque de ressources humaines dans le secteur éducatif. L’inspecteur d’académie, Cheick Yaba Diop, assure que des démarches sont en cours pour combler le vide : « des solutions sont envisagées pour résorber le gap », a-t-il indiqué, tout en espérant que ce mouvement d’humeur ne s’étende pas à d’autres établissements.
Le blocus a finalement été levé à l’arrivée des gendarmes de la brigade territoriale de Bounkiling, qui ont dispersé les élèves sans heurts
El Hadji Moussa DRAME










