Site icon Sud Quotidien

Sédhiou – Pastef les patriotes et Yewwi askan wi «déferlent» dans les rues Gouvernance transparente et libertés politiques exigées !

La forte chaleur qui avait enveloppé l’atmosphère de la capitale du Pakao hier, mercredi 15 mars, dans l’après-midi, était loin de dissuader les militants et sympathisants du parti PASTEF – les patriotes et de la coalition Yewwi Askan wi. Ils étaient plusieurs centaines à arpenter l’axe Julescounda/Place de l’indépendance, pour dénoncer les pratiques listées ici par Youssouph Biaye, l’un des organisateurs de la marche. «Nous dénonçons les arrestations arbitraires ciblées de nos militants et exigeons la libération de tous les détenus politiques, la fin de l’instrumentalisation de la justice, le démantèlement des milices privées opérant aux côtés des forces de l’ordre, la fin de la mauvaise gestion des ressources publiques et la clarification de l’affaire dite des sept milliards que le président Macky Sall aurait gracieusement offert à Marine Le Pen», hurle-t-il des hauts parleurs surmontés sur un pick-up.

Cheikh Tidiane Diédhiou, le chargé de communication du PASTEF et membre de la coalition Yewwi  Askanwi met, quant à lui, le doigt sur la mauvaise gouvernance financière et demande au président Macky Sall de  plier bagages. «Nous exigeons une meilleure gestion des ressources de notre pays. Nous demandons à Macky Sall s’il a remis ou non de l’argent à Marine Le Pen. Ici à Sédhiou on nous dit que des milliards sont investis dans les domaines agricoles communautaires de Séfa alors que les récoltes ne peuvent même pas approvisionner un quartier de Sédhiou. Président vous avez dit «Niaary Kabbarr», allusion faite à deux mandats. Donc faites vos bagages et partez pendant qu’il est encore temps», prévient Cheikh Tidiane Diédhiou.

Pour Sadibou Djiba, le coordonnateur départemental du PASTEF Sédhiou, il y a une instrumentalisation de l’appareil judiciaire, pour barrer le boulevard de la République aux potentiels candidats. «C’est un constat général, les candidats à la présidence sont écartés de la course en utilisant l’appareil de la justice. Nous disons non contre de telles pratiques et exigeons la gestion saine de nos ressources publiques. Nous sommes engagés et déterminés à poursuivre la lutte aussi longtemps que le camp de Macky Sall ne cédera pas», martèle Sadibou.

Cette marche s’est déroulée sans incident majeur, avec un encadrement éloigné des Forces de défense et de sécurité. Elle s’est estompée par la lecture du mémorandum articulé autour de la dénonciation de l’assignation de Ousmane Sonko dans sa résidence, les arrestations ciblées de leurs membres et le carnage financier sur les deniers publics.

Moussa DRAME

Quitter la version mobile