« Je crois que pour cette année, le message est centré sur la République et ses valeurs du vivre ensemble et sa dimension fondamentale pour notre destin partagé. Un président au-dessus de la mêlée qui renouvelle son appel au dialogue et qui a insisté sur le lien intergénérationnel comme axe structurant la société sénégalaise. Maintenant, l’option qui a été prise par le chef de l’État puisque c’est celui qui définit ce autour de quoi il va entretenir les Sénégalais : les questions de circonstance, il a préféré aller vers ce qui réunit et unit les Sénégalais plutôt que sur ce qui les divise. Mais, il y a une attente aussi d’une plus forte portée : les citoyens attendent que l’État prenne des dispositions pour qu’ils puissent vaquer en toute sérénité, en toute tranquillité à leurs occupations, sans préjudice des libertés conférées à tout acteur de donner son avis ou d’avoir une ligne de combat. Ça, il faut qu’on soit d’accord sur ce principe. Autrement dit, le droit à la sécurité, à la stabilité, à la tranquillité n’est pas de moindre importance par rapport à celui qui consiste à donner son avis, fût-il un avis contraire. Il y a des formes, aujourd’hui, dans notre pays, d’opposition qui nous laisse très préoccupés puisque quand il s’agit de la subversion, quand il s’agit d’une sorte d’appel à l’insurrection, quand il s’agit de défiance, je pense que le pouvoir, notamment le pouvoir exécutif, doit jouer son rempart contre la violence illégitime. Et, il ne faudrait pas qu’on fasse passer les outils de gouvernance pour des instruments de brutalité, c’est ça que je crois fondamental ».
N C GOMIS