Un historien appelle à étudier le conflit de Casamance avec plusieurs approches

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(APS) – L’historien Pape Chérif Bertrand Bassène a évoqué la nécessité d’étudier le conflit entre l’Etat du Sénégal et la rébellion de la Casamance (sud), dans une approche à la fois historique, anthropologique, mémorielle et linguistique, dans le but de mieux le comprendre et de le résoudre.

‘’On ne peut pas appréhender le conflit dans sa seule approche militaire’’, a dit M. Bassène, soulignant que ‘’même si les armes se taisent, les douleurs pourraient rester et appeler à la vengeance’’.

Pape Chérif Bertrand Bassène, enseignant au département d’histoire de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, animait un webinaire sur le thème : ‘’Histoire-mémoire dans les idées : quarante ans de +guerre civile+ ou de +conflit en Casamance+ ?’’

L’approche mémorielle de la compréhension du conflit, par les sciences sociales, dont l’histoire, l’anthropologie et la linguistique, devrait permettre de revenir sur ‘’le statut historique de la Casamance’’, la ‘’spoliation des terres’’ et d’autres aspects souvent cités parmi ses causes, selon M. Bassène.

‘’La situation [en Casamance] a une histoire, un contexte identifiable, dont le traitement mémoriel permet d’en voir la contingence’’, affirme l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’université Cheikh-Anta-Diop, organisateur du webinaire.

Pape Chérif Bertrand Bassène a déploré ‘’la perception’’ de ce conflit dans l’imaginaire des Sénégalais, dont certains ‘’continuent à avoir une certaine représentation sur les habitants [du] sud du Sénégal’’.

Son collègue Mamadou Moustapha Sow a invité les historiens à ‘’étudier’’ avec ‘’courage et sérieux’’ le conflit de Casamance.

M. Sow souhaite la ‘’disponibilité des archives’’ de ce conflit de plus de quarante ans.

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