Un projet lancé sur la recherche de soins de santé transfrontaliers

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(APS) – Un projet de recherche de trois ans a été lancé mardi à Dakar pour permettre de trouver des stratégies adaptées à des soins de santé pour les populations qui vivent dans les zones transfrontalières du Sénégal et de la Gambie, a constaté l’APS.

‘’Les soins de santé transfrontaliers sont une problématique très importante. Nous savons que les populations qui vivent le long des frontières ne s’inscrivent pas dans les logiques territoriales étatiques en d’autres termes il y a des cartes sanitaires nationales, mais en réalité les populations dans le marché de soins ne regardent ces configurations’’, a souligné le professeur Mouhamadou Sall, directeur de l’Institut de formation et de recherche en population, développement et santé de la reproduction (IPDSR).

Le Pr Sall s’exprimait mardi à Dakar à l’atelier de lancement du projet « Développement de stratégies de coordination de l’offre de soins de santé entre la Gambie et le Sénégal » (SHEGAS) qui vise à élaborer une stratégie permettant aux systèmes de santé de répondre aux mouvements transfrontaliers de patients entre le Sénégal et la Gambie.

Cette recherche menée l’Institut MRC de la Gambie, l’IPDSR, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’institut de médecine d’hygiène et de médecine tropicale de Londres va selon le Pr Sall va durer trois ans pour fournir des éclairages scientifiques aux systèmes de santé des deux pays. Elle va faire un profilage, une typologie de cette recherche de soins transfrontaliers mais de regarder comment l’offre de soins dans les deux pays s’ajuste à ces demandes de soins transfrontaliers’’.

‘’Les populations traversent la frontière au gré de leurs besoins pour aller chercher des soins C’est important pour ces deux pays d’aller chercher des stratégies pour ces populations qui vivent dans les zones transfrontalières’’, a insisté le chercheur.

Selon le document remis à la presse ‘’au-delà de leurs frontières communes, la Gambie et le Sénégal partagent la même histoire précoloniale et les mêmes groupes ethniques, ce qui se traduit par un degré élevé de mouvements transfrontaliers, notamment pour accéder aux services de santé’’.

‘’Cette situation a des répercussions sur les systèmes de santé, car les gouvernements des pays doivent trouver des moyens adéquats de fournir des soins aux patients transnationaux, d’accueillir un plus grand nombre de patients, ce qui peut surcharger les ressources disponibles, et de s’adapter aux différents besoins sanitaires et culturels.

Au nom du ministère de la santé du Sénégal, le directeur de la prévention Dr Mamadou Ndiaye a souligné que ‘’ nous sommes dans le sillage de ce projet. Cette recherche peut nous permettre de redresse les offres de soins dans le cadre de la santé de nos populations’’.

La mise en œuvre d’une telle stratégie nécessite la participation active des gouvernements des deux pays, de la société civile et de la population a-t-on noté sur le document du projet.

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