
En marge de la célébration de la Journée mondiale de la métrologie, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, M. Yankhoba Diémé, a salué les performances de la compagnie nationale Air Sénégal, mettant en exergue les avancées notables enregistrées à la faveur d’un remaniement stratégique de sa gouvernance entre août et octobre 2023.
Depuis son opérationnalisation en 2017, Air Sénégal a longtemps peiné à s’imposer. Perçue comme une source de préoccupations quant à sa viabilité, la compagnie affiche aujourd’hui une amélioration substantielle de sa rentabilité et de sa ponctualité, illustrée par un taux de remplissage optimal et une régularité exemplaire, a-t-il souligné.
S’exprimant devant la presse dans le cadre d’une évaluation des initiatives menées depuis l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, il y a un an, le ministre s’est félicité des perspectives prometteuses dans le domaine des transports. “Les indicateurs sont des plus encourageants : la compagnie nationale bénéficie désormais d’une gestion rationalisée, se traduisant par une performance accrue”, a-t-il affirmé.
“Air Sénégal, qui se trouvait jadis au bord de la faillite, a su opérer un redressement spectaculaire. Aujourd’hui, les retours sont largement positifs, et ceux-là mêmes qui critiquaient autrefois la compagnie en reconnaissent désormais spontanément les mérites”, a-t-il ajouté, mettant en avant les progrès accomplis sous l’effet de la nouvelle gouvernance.
En 2022, la compagnie avait enregistré un déficit de 80 milliards de francs CFA, ramené à 57 milliards grâce à une rationalisation budgétaire et une gestion optimisée des lignes déficitaires, en collaboration avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), a précisé le ministre.
Sécurité routière et formation des conducteurs : des priorités essentielles
Élargissant son propos aux autres défis de son département, qu’il dirige depuis décembre dernier en remplacement de M. Malick Ndiaye, désormais président de l’Assemblée nationale, M. Diémé a insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité routière et d’améliorer la formation des conducteurs.
“Construire des infrastructures modernes ne saurait suffire ; encore faut-il garantir leur utilisation en toute sécurité. Nous disposons de routes aux standards internationaux, mais la recrudescence des accidents demeure préoccupante. Il est impératif d’assurer le respect scrupuleux du code de la route et de mettre en place des dispositifs contraignants, tels que le permis à points, afin d’améliorer la sécurité des usagers”, a-t-il plaidé.
Dans cette optique, il a souligné l’importance d’une formation continue des professionnels du transport, insistant sur le fait que “l’apprentissage de la conduite ne saurait se limiter à une simple formation empirique, mais doit être encadré par un dispositif rigoureux et systématique”.
Enfin, le ministre a exhorté à un encadrement accru du secteur, préconisant l’instauration d’une formation obligatoire et méthodique, en vue d’assurer un transport plus sûr et plus efficient sur l’ensemble du territoire national.
JEAN PIERRE MALOU