Violences politiques survenues entre 2021 et 2024 : Pape Malick Ndour libéré après son audition

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Entendu hier, lundi 6 octobre à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, dans le cadre de l’enquête sur les violences politiques survenues entre 2021 et 2024, Pape Malick Ndour a été libéré et autorisé à rentrer chez lui. Evoquant le statut d’ancien ministre de son client, son avocat Me El Hadj Diouf a dénoncé cette convocation qui relève selon lui, d’une tentative d’humiliation.

L’ancien ministre de la Jeunesse sous le régime du Président Macky Sall (2012-2024) peut pousser un ouf de soulagement. En effet, convoqué hier, lundi 6 octobre à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, dans le cadre de l’enquête sur les violences politiques survenues entre 2021 et 2024, Pape Malick Ndour, a été libéré après son audition. Accompagné de ses avocats Mes Oumar Youm et El Hadj Diouf, le responsable de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) a été autorisé à rentrer chez lui. S’exprimant devant des journalistes, le tonitruant membre du barreau sénégalais a dénoncé la violation des droits de son client.

Evoquant le statut d’ancien ministre, Pape Malick Ndour, Me El Hadj Diouf a affirmé qu’il n’aurait jamais dû être convoquer par les gendarmes. « C’est ça la première violation de ses droits. Un ministre bénéficie d’un régime de juridiction spécial. Seule la Haute cour de justice peut juger un ministre », a-t-il martelé.

Revenant sur le déroulement de l’audition, la robe noire a expliqué que son client a été entendu sur une série de faits pour lesquels, il a dit aux enquêteurs n’avoir « aucun lien, ni direct, ni indirect ». Sous ce rapport, estimant que « rien dans le dossier ne permet d’établir la responsabilité de Pape Malick Ndour, il a précisé que ce dernier a répondu à toutes les questions ». « On a cherché à l’humilier. On perd la raison à cause de l’animosité, le désir de faire mal à quelqu’un qui s’est toujours préoccupé du développement de son pays. J’ai moi-même posé la question aux enquêteurs : où sont les preuves ? Aucune preuve. Les gendarmes ont montré qu’ils étaient incapables de produire la moindre preuve. Nous sommes sortis de l’enquête ragaillardis. Rien, rien, aucune preuve !» a-t-il soutenu avant d’insister. « Mon client n’a absolument rien à se reprocher. Il n’a pas donné d’ordre pour tuer, il n’a pas parlé à des nervis, il n’est pas un criminel, il n’est pas un assassin. D’ailleurs, les enquêteurs n’ont pas mis beaucoup de temps. L’audition s’est passée très vite, parce qu’il n’y avait rien, absolument rien à (lui) reprocher ».

Pour cette audition de l’ancien ministre de la Jeunesse sous le régime du Président Macky Sall (2012-2024) s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte suite à la plainte pour torture déposée par l’activiste proche du régime en place Pape Abdoulaye Touré. Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre dernier, Pape Malick Ndour a été interdit d’embarquer dans un vol à destination de Paris à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD).

Nando Cabral GOMIS

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