Scission de la CEDEAO : Burkina Faso, Mali et Niger claquent la porte
Sur quinze Etats membres jusque-là, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ne compte qu’à partir de ce dimanche 28 janvier douze pays. Pour cause ? Les pays tels que le Burkina Faso, le Mali et Niger ses sont retirés de l’instance régionale. Ces pays l’ont annoncé ce dimanche dans un communiqué.
Le Burkina Faso, le Mali et le Nige, trois pays actuellement dirigés par des juntes, ont annoncé ce dimanche dans un communiqué conjoint leur retrait de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Leurs Excellences, Le Capitaine Ibrahim Traoré, Le Colonel Assimi Goïta et Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’Etat du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », annonce-t-on dans un communiqué commun signé les trois Chefs d’Etats.
Ainsi, pour fonder leur décision commune, avancent comme arguments, ces trois pays, « Après 49 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger, constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme. En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur. »
Mieux encore soulignent les militaires dirigeants de ces trois pays, « En effet, l’organisation n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité pire, lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées. »
Il faut noter que dans le cadre de la réalisation de l’intégration entre les Etats de la sous-région et mus par les idéaux de fraternité, de solidarité, d’entraide, de paix et de développement, leurs Excellences Le Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, Le Général Moussa Traoré et Le Lieutenant- Colonel Seyni Kountché, respectivement Chefs d’Etat de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), du Mali et du Niger, créaient avec douze (12) de leurs pairs, le 28 mai 1975, à Lagos, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ainsi avec le départ annoncé de ces trois pays, l’organisation ne compte que douze Etats membres.
Ousmane GOUDIABY