Foot : «La Var règle des problèmes, mais en crée d’autres» concède Platini

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(lefigaro)- Invité exceptionnel du JDD, dans un long entretien, Michel Platini légende des Bleus et ancien patron de l’UEFA est revenu sur son parcours et sa vision du football d’aujourd’hui.

L’un des sujets incontournables est évidemment l’émergence du championnat saoudien qui a su séduire de nombreux joueurs grâce à des moyens illimités pendant ce mercato estival. Pisté par l’Arabie saoudite, Lionel Messi a décliné les offres pour privilégier le soleil de Miami, un choix qu’aurai pu faire Platini : « À l’époque, le président du cosmos de New York avait pensé à me faire venir, mais la principale ligue professionnelle de soccer en Amérique du Nord a disparu en 1984, en même temps que son équipe, pour laquelle Pelé avait joué pendant deux saisons vingt ans plus tôt. Si j’avais eu une opportunité aux Etats-Unis, j’y serais allé pour la qualité de vie».

L’ancienne gloire de la Juve n’est d’ailleurs pas surpris par l’émergence de la Saudi Pro, League : «Il n’y a rien d’anormal. À partir du moment où le Qatar a eu la Coupe du monde, l’Arabie saoudite a voulu montrer qu’elle était aussi présente. Le foot est mondial, on doit l’accepter et s’adapter. C’est comme l’Allemagne de l’Est qui voulait imposer sa vision du monde à travers le sport dans les années 1980. L’Arabie saoudite veut faire parler d’elle. Ce pays a les moyens de le faire et le fait. Quand on part tous en Italie en 1982, c’est parce que le championnat italien est plus riche et que les Agnelli, Berlusconi et Mantovani investissent énormément d’argent. Il n’y a rien de nouveau. C’est le business du football et la politique du football. »

Et la VAR dans tout ça ?

Fervent opposant à la VAR, quelques après avant son intronisation générale, l’avis de Michel Platini sur cet outil n’a pas vraiment changé : «La Var règle des problèmes, mais en crée d’autres. Je me serais plutôt battu pour faire progresser les arbitres, parce que si tu mets la VAR, c’est que les arbitres ne sont pas bons. C’est pour ça que j’avais essayé de mettre cinq arbitres. L’assistance vidéo doit être là pour les aider, mais elle ne peut pas tout faire. Le ressenti d’un arbitre sur un contact sera toujours plus naturel qu’une vidéo. En revanche, je dois constater que cet outil est assez efficace pour les hors-jeu. Il y a donc du pour et du contre mais je ne l’aurais jamais instituée. Cela n’a pas réglé les problèmes, ça les a déplacés. »

Platini bientôt à la tête de la FFF ?

C’était la question obligatoire pour l’un des visages du football français. Habitué a géré au plus haut niveau la politique de son sport, l’ancien vice-président de la FFF et président de l’UEFA ne compte pas reprendre le flambeau de Le Graët : «J’ai été vice-président de la Fédération il y a vingt ans. J’ai été président de l’UEFA. Je ne vais pas prendre la, présidence de la fédération. Je suis invité par la FFF pour le France-Irlande au Parc des Princes le 7 septembre. Ils fêtent l’Euro 84 qu’on n’avait gagné au Parc. Je n’irai pas. Je ne veux pas faire partie de cette Fédération Français, toujours gérée par l’ancienne équipe de Le Graët, qui est en fait toujours aux manettes».

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