Effets des inondations sur les routes aux parcelles-assainies : le temps d’épreuve des automobilistes

0
1088

Les effets des inondations continuent de perturber la circulation aux Parcelles-Assainies. Plusieurs axes sont toujours engloutis par les eaux pluviales, truffés de nids-de-poule ou simplement impraticables. Cet état de fait a été constaté sur les routes bitumées de plusieurs quartiers de la commune. Faute de trouver des solutions, les automobilistes n’ont que le recours aux contournements et grands détours pour sauver les organes de leurs voitures.

Routes inondées, axes dégradés ou coupés, circulation encombrante, les eaux pluviales ont rendu de nombreuses artères bitumées des Parcelles-Assainies impraticables ou presque. Un constat fait sur l’axe reliant le Commissariat de Police de la commune au Pont de l’Emergence Aliou Sow (ex-Pont Sénégal 92) qui est devenu inaccessible à cause d’une excavation submergée par les eaux. Obligeant ainsi les automobilistes à emprunter des voies de contournement.

Autre tronçons, même constat. Des nids-de-poule jonchent le chemin reliant le Croisement 22 au Camp des Sapeurs-pompiers de la localité. Il en est de même pour l’axe Camp des Sapeurs-pompiers-Marché Dior, puis Marché Dior-Grand Médine ou encore Grand Médine-Rond-point 26 où des cavités de différents volumes et profondeurs ornent les itinéraires. Même constat sur la route reliant le terrain Acapes au stade municipal, sans omettre l’axe Angle Serigne Fallou Maché Unité 14, mais aussi la route séparant Unité 10 et Unité 11. À cela s’ajoutent les eaux stagnantes et les nids-de-poule qui embourbent l’axe séparant les Unités 12, 16 et 19 à l’Unité 15.

Adama Seye est un chauffeur de taxi-bagages trouvé assis sur un long banc-traverse au bord de la route séparant l’Unité 19 et l’Unité 10. Entourrés de pleins de voitures, lui et ses collègues de travail ont marqué une pause pour les besoins du déjeuner. «C’est avec beaucoup de peine que nous vivons les conséquences des inondations sur le réseau routier. Elles provoquent des rayures, la destruction de nos amortisseurs et barres de caisse», témoigne M. Seye. «Face à l’inertie des autorités, il y a les charretiers qui déversent des gravats dans les nids-de-poule pour fermer les trous. Même si cet acte n’est pas bon pour la préservation de la route, c’est mieux que rien, pour nous les chauffeurs», avoue-t-il, un bout de fil de fer à la main.

«Je ne peux plus épargner un seul franc à cause des réparations »

Et Adama Seye de révéler le caractère onéreux de la réparation de véhicules. «Tout notre bénéfice se limite à payer des frais de réparation. Ma voiture a accumulé beaucoup de pannes, parce que je n’ai pas quoi payer pour la faire réparer. Je ne peux plus épargner un seul franc à cause des réparations qui ne finissent jamais. J’ai même du mal à assurer la ration alimentaire. Les trois plats quotidiens, à savoir le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner sont devenus un luxe pour moi. Maintenant, je ne fais que négocier le déjeuner, par manque d’argent», regrette le conducteur de taxi-bagages, devant sa fourgonnette blanche.

De son côté, Omar Ndiaye est chauffeur de taxi au garage «Japalanté», situé face au Commissariat de Police des Parcelles-Assainies. Chapeau sur la tête, stylo accroché à la poche, le septuagénaire dit que ses collègues et lui «ren- contrent des difficultés à chaque fois qu’il pleut». À l’en croire, «aucune voiture ne fait le trajet entre le Commissariat de Police et le Pont Sénégal 92 quand il pleut, à cause des trous. Même chose entre le Croisement 22 et l’Eglise (Église Marie Immaculée de l’Unite 17, Ndlr), mais aussi entre l’Eglise et Marché Dior. Quant à l’axe joignant Taly Bu Bees de Grand-Médine et l’Unité 26, il est barré quand il pleut.»

Poursuivant son argumentaire, devant ses collègues taximen, le vice-président du garage «Japalanté», qui a décroché son permis depuis 1978, regrette dans la foulée : «les inondations détruisent nos cardans et pièces mécaniques. Elles empêchent de détecter et d’éviter les cavités disséminées dans la circulation, tandis que les composantes des véhicules renchérissent.»

PAPA MOUSSA CAMARA (STAGIAIRE)

Leave a reply