Les images et vidéos de la bagarre à l’Hémicycle de la place de Soweto, lors de l’examen du budget du ministère de la Justice, le jeudi 1er décembre 2022, continuent de susciter «indignation» et de nombreux commentaires. Pourtant, les prémisses étaient déjà perceptibles. Bien avant l’accrochage entre le député de la majorité présidentielle Amy Ndiaye Gniby et ses collègues de l’opposition, Massata Samb et Mamadou Niang, des actes qualifiés d’apologie de la violence et propos légitimant la violence ont toujours été tenus à l’Assemblée nationale. La violence à l’Assemblée nationale est un phénomène constant ces dernières années. Déjà, sans remonter loin, la 13ème législature s’était illustrée avec des invectives, des insultes et même des bagarres. On se souvient de la bataille entre le député de la mouvance présidentielle Amadou Mberry Sylla et Ousmane Sonko. Seulement, celle-ci n’a pas eu lieu dans la salle des plénières, comme ce fut le cas dernièrement avec les altercations entre les députés de l’opposition, Mamadou Niang et Massata Samb, et la responsable politique de Gniby, Amy Ndiaye. C’était dans le hall de l’Hémicycle, loin des caméras. De même, Cheikh Abdou Mbacké, plusieurs fois, a eu des différends avec ses collègues de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Mama Diarra Fam a elle aussi eu plusieurs accrochages avec ses collègues. Il y a eu également les disputes entre Farba Ngom et Moustapha Cissé, tous deux étaient du même parti. La tension à l’Hémicycle, c’est aussi l’apologie de la violence. En tant que député de la 13ème législature, Aliou Dembourou Sow, a demandé l’usage de machettes (coupe-coupe) contre ceux qui seraient contre la troisième candidature du président de la République, Macky Sall, en 2024. Des propos polémiques qui avaient soulevé la colère de plus d’un. A son installation comme député, Coura Ndiaye plus connu sous le nom de «Coura Macky», s’est pointée à l’Assemblée nationale avec une pochette sous la forme d’une arme, montrant ainsi son «engagement au combat». Bref, même le discours à l’Assemblée nationale met en évidence cette volonté d’en découdre… avec l’autre. Pis des députés se vantent d’avoir le courage d’engager des hostilités. Récemment, un député de la mouvance présidentielle, réagissant à l’interpellation d’Antoine Félix Abdoulaye Diome sur les interdictions de manifestations et rassemblements, a invité le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à recourir à la force. Allant plus loin dans son argumentaire, il a préconisé que «toute personne qui tenterait de semer le trouble soit arrêtée, attachée et jetée en mer». Sans que ces propos, scandaleux dans un Etat dit de droit, n’émeuvent personne. C’était lors du vote du budget du département dirigé par Antoine Diome. F. NDIAYE

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Les images et vidéos de la bagarre à l’Hémicycle de la place de Soweto, lors de l’examen du budget du ministère de la Justice, le jeudi 1er décembre 2022, continuent de susciter «indignation» et de nombreux commentaires. Pourtant, les prémisses étaient déjà perceptibles. Bien avant l’accrochage entre le député de la majorité présidentielle Amy Ndiaye Gniby et ses collègues de l’opposition, Massata Samb et Mamadou Niang, des actes qualifiés d’apologie de la violence et propos légitimant la violence ont toujours été tenus à l’Assemblée nationale.

La violence à l’Assemblée nationale est un phénomène constant ces dernières années. Déjà, sans remonter loin, la 13ème législature s’était illustrée avec des invectives, des insultes et même des  bagarres. On se souvient de la bataille entre le député de la mouvance présidentielle Amadou Mberry Sylla et Ousmane Sonko.

Seulement, celle-ci n’a pas eu lieu dans la salle des plénières, comme ce fut le cas dernièrement avec les altercations entre les députés de l’opposition, Mamadou Niang et Massata Samb, et la responsable politique de Gniby, Amy Ndiaye. C’était dans le hall de l’Hémicycle, loin des caméras.

De même, Cheikh Abdou Mbacké, plusieurs fois, a eu des différends avec ses collègues de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Mama Diarra Fam a elle aussi eu plusieurs accrochages avec ses collègues. Il y a eu également les disputes entre Farba Ngom et Moustapha Cissé, tous deux étaient du même parti.

La tension à l’Hémicycle, c’est aussi l’apologie de la violence. En tant que député de la 13ème législature, Aliou Dembourou Sow, a demandé l’usage de machettes (coupe-coupe) contre ceux qui seraient contre la troisième candidature du président de la République, Macky Sall, en 2024. Des propos polémiques qui avaient soulevé la colère de plus d’un.

A son installation comme député, Coura Ndiaye plus connu sous le nom de «Coura Macky», s’est pointée à l’Assemblée nationale avec une pochette sous la forme d’une arme, montrant ainsi son «engagement au combat».

Bref, même le discours à l’Assemblée nationale met en évidence cette volonté d’en découdre… avec l’autre. Pis des députés se vantent d’avoir le courage d’engager des  hostilités.

Récemment, un député de la mouvance présidentielle, réagissant à l’interpellation d’Antoine Félix Abdoulaye Diome sur les interdictions de manifestations et rassemblements, a invité le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à recourir à la force.

Allant plus loin dans son argumentaire, il a préconisé que «toute personne qui tenterait de semer le trouble soit arrêtée, attachée et jetée en mer». Sans que ces propos, scandaleux dans un Etat dit de droit, n’émeuvent personne. C’était lors du vote du budget du département dirigé par Antoine Diome.

F. NDIAYE

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