Mbour – un lit pour deux mamans, table d’accouchement partagée, les carreaux après une césarienne : quand l’hôpital de Grand-Mbour martyrise la maternité !

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Un lit prévu pour une accouchée en prend deux. Même constat pour la table d’accouchement. Pis des femmes ayant subi une césarienne sont obligées de partager leur lit ou de se coucher à même les carreaux. C’est le calvaire vécu par des accouchées et des bébés à la maternité de l’hôpital de Grand-Mbour, déploré et dénoncé par des accompagnants des mères et de leurs nouveau-nés  qui en appelle au chef de l’Etat, Macky Sall, pour une solution à ce mal.

Les accompagnants des femmes enceintes à la maternité de l’’hôpital Mouhamadou Thierno Mansour Barro de Grand-Mbour ont arboré hier des brassards et foulards rouges pour déplorer les conditions dans lesquelles se trouvent les accouchées récentes et les bébés. A en croire Madame Adama Sow Diop, leur porte-parole, les choses sont inédites en ces lieux. La côte est atteinte. Un lit prévu pour une accouchée en prend deux. Le fait est le même pour la table d’accouchement. Ceci est d’autant plus ahurissant avec le traitement des femmes ayant subi une césarienne, obligées de partager leur lit ou de se coucher à même les carreaux. L’une d’elles a été libérée au bout de deux jours, faute de place.

Une forte concentration des bébés est constatée. Si certains sont sur des chaises, dans une précarité totale, d’autres sont entre les mains d’accompagnants de leurs mamans. Les accompagnants des accouchées récentes ont lancé un cri de cœur à l’endroit des autorités et particulièrement au président de la République pour une solution d’urgences à ces manquements déplorés. L’institution hospitalière de Grand-Mbour présente plusieurs ‘’pathologies’’ liées à son statut d’ancien centre de santé transformés en hôpital. Dans un passé récent, la pédiatrie avait fait l’objet d’une alerte particulière, suivie de la révision et de la reprise de ses installations. Les accouchées récentes et les bébés étaient accueillis dans d’autres locaux, pour parer au plus pressé.

Samba Niébé BA

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