(l’équipe.fr)- Le déplacement du Paris Saint-Germain à Newcastle (1-4), ce mercredi soir en C1, a tourné à la correction pour les Parisiens, dépassés une grande partie du temps.
L’illusion n’a pas duré. À défaut des quatre attaquants titularisés (voir plus bas), ce sont surtout les quatre défenseurs parisiens qu’on a vu à l’oeuvre. Et à l’envers. Après une entame plutôt positive marquée par une volée manquée de peu par Dembélé (5e), qui aurait sans doute changé le cours du jeu, Paris s’est mis à subir des vagues incessantes.
Hakimi a offert un premier ballon chaud à Almiron (14e), sans conséquence. Mais, trois minutes plus tard, sur une grossière erreur de relance de Marquinhos, plein axe, Almiron n’a pas raté la seconde occasion d’ouvrir le score (17e). Les Parisiens n’ont pas vraiment réagi, les Magpies, eux, ont continué à pousser à bloc et ont fini par doubler la mise grâce à une tête de Burn (42e). Le tout au terme d’un nouveau cafouillage défensif, avec une faute d’Hernandez largement évitable à l’origine et un Skriniar complètement effacé au duel.
On pensait l’opération portes ouvertes à son paroxysme, mais non. Juste après la pause, Longstaff, esseulé en pleine surface, est venu en planter un troisième (50e), laissant Donnarumma pantois. Que dire de son entraîneur, apôtre du beau jeu et témoin d’un spectacle affligeant de la part de ses joueurs, auteurs d’aucun tir cadré à la mi-temps et parfois incapables d’enchaîner deux passes ?
Il y a eu un regain d’espoir quand Hernandez a réduit l’écart de la tête (56e), sur un service parfait de Zaïre-Emery, mais l’euphorie est restée limitée. En face, la « Toon Army » a toujours été à la hauteur de l’événement, même sur ses temps faibles en seconde période, fêtant le moindre ballon gratté comme un but avec son public. Un pressing agressif et coordonné, des projections judicieuses, des efforts généreux… Plus solidaires et malins, aussi. Bref, tout ce qui a manqué au PSG.
Le fait : un quatuor désaccordé
Pour la première fois de la saison, Luis Enrique avait opté pour un quatuor Dembélé-Ramos-Mbappé-Kolo Muani d’entrée. On avait déjà vu une formule très offensive face à l’OM et à Clermont, avec Barcola cette fois au coup d’envoi, mais cette innovation n’a pas franchement payé. Le PSG s’est organisé autour d’un 4-2-4, avec Dembélé à droite, Kolo Muani à gauche et une doublette Ramos-Mbappé en pointe. Un déséquilibre qui s’est vite fait ressentir sur les transitions adverses. Dans l’entrejeu, Ugarte et Zaïre-Emery se sont très souvent retrouvés noyés, en infériorité, exposant un peu plus l’arrière-garde parisienne. Malgré tout, Enrique a décidé de ne rien changer à la mi-temps, avant de remplacer Kolo Muani par Barcola (57e). Sans réussir à inverser la tendance.