Considéré comme un problème de santé publique, le tabac est un produit nocif pour la santé et le taux de mortalité est important. Ainsi, pour réduire l’exposition au tabac, Dr Kanta Ka, Oncologue radiothérapeute, praticien au CHU de Dalal Jamm, préconise aux Etats africains en général, de règlementer les circuits de sa commercialisation. Dr Ka intervenait hier, jeudi 9 novembre, en marge d’un webinaire consacré à une session informative sur la thématique « la science et la réduction des méfaits ». D’après Dr Ka, il faudrait mettre des lois pour contraindre ces individus qui ont la possibilité de commercialiser afin de réduire ces risques.
Faisant de cette question son cheval de bataille dans sa vie professionnelle, Dr Kanta Ka, oncologue radiothérapeute, a souligné l’importance de la réduction des effets du tabagisme du fait de ses nombreux impacts sur la santé. « Le paysage du tabagisme est complexe. Le tabac est néfaste pour la santé. C’est un problème de santé publique parce que la mortalité, elle est importante. Les approches traditionnelles marchent mais pas toujours. Ceux qui proposent de quitter les produits toxiques vers les produits moins risqués, ça me semble être une bonne stratégie, à défaut de leur demander d’arrêter », a souligné Dr Ka.
Cependant, malgré tout cela, l’oncologue radiothérapeute trouve « qu’il faudrait dans nos pays une règlementation des circuits de commercialisation. Parce qu’on sait que s’il n’y a pas une certaine substance de données à long terme, il va y avoir un effet de mode chez les jeunes. On sait tout ça mais on ne maitrise pas réellement le circuit de commercialisation».
L’Oncologue praticien au CHU de Dalal Jamm a aussi évoqué le rôle des gouvernements dans ce type de réduction de risques. « Ce serait plutôt d’aider à réduire l’accès au tabac par les taxes, par une régulation des personnes qui peuvent commercialiser, mettre à disposition des produits de réduction des risques pour les fumeurs, faire des campagnes de sensibilisation pour expliquer aux populations qui fument qu’on peut réduire la toxicité en ayant les mêmes effets », a-t-il fait valoir.
Dr Kanta Ka a, par ailleurs, encouragé les gens à faire recours aux thérapies comportementales. « On a essayé de recourir aux thérapies comportementales, identifier chez tous les individus le facteur déclencheur qui fait que la personne a besoin de fumer, essayer de modifier ce comportement-là par des conseils individuels ou de groupe », a-t-il indiqué. Et pour cela, il propose différentes approches notamment la substitution du tabac par des alternatives qui sont moins risquées comme la e-cigarette, des dispositifs du tabac chauffé, entre autres.
Ousmane GOUDIABY