Alors que l’hivernage tire à sa fin, les populations de Bambilor, plus précisément à la Cité Comico souffrent toujours le martyr. L’eau et la boue, sans oublier la saleté, les geckos et les moustiques, règnent en maîtres dans cette cité militaire, sise dans le département de Rufisque.
A Bambilor, hivernage rime avec inondation, ces dernières années. Cette saison pluviale n’a pas été l’exception, plus particulièrement à la Cité Comico. Chez les militaires ! Des demeures envahies par les eaux de pluies, surtout au niveau du lot A (premières occupations), forçant l’exil à leurs propriétaires. Aucune infrastructure d’assainissement dans cette cité militaire, où résident pourtant de nombreux hauts gradés de l’armée.
Ces pères et mères de famille impuissants face aux eaux, ne savent plus à quels saints se vouer. Les banques, très affairistes, continuent sans état d’âme de prélever de grosses sommes d’argent sur leur salaire, pour solder la dette contractée au moment de l’acquisition de la maison. Cela, alors que ces derniers, chassés par les eaux, sont obligés de louer des appartements ailleurs.
Cité Comico inaccessible directement en voiture…
En plus des maisons inondées, la Cité Comico de Bambilor reste inaccessible en véhicule particulier ou bus de transport (minibus verts et blancs). Toutes les trois entrées, à partir de la route bitumée (station Shell, brigade gendarmerie et garage mécaniciens) pour accéder directement à la cité, sont impraticables pour les voitures de petits gabarits.
L’eau, la boue et même la saleté laissées par l’incivisme des populations, barrent la route aux conducteurs les plus téméraires. Les automobilistes de la Cité Comico sont obligés de passer par Gorom 2 pour rejoindre la route du goudron. Quant aux minibus verts et blancs, ils se sont résignés à s’arrêter à la brigade de gendarmerie. Gare à ceux qui s’aventurent dans la boue. L’endommagement de leur moyen de locomotion est garanti.
La faute aux camionneurs…
Les camionneurs ont fini de rendre impraticable la seule voie jusqu’ici empruntable. En effet, depuis le début de l’hivernage, seule la ruelle située devant la brigade de gendarmerie était le point de passage des automobilistes pour accéder directement à la cité. Le poids des camions remplis de sable a transformé la latérite en boue.
Même les piétons sont obligés de faire de la gymnastique et des acrobaties pour se frayer un chemin. Pour espérer arriver au travail les pieds propres, il faut se munir au préalable d’une bouteille d’eau pour se laver les pieds, une fois au niveau de la route bitumée.
L’armée étant la “Grande muette”, personne ne pipe mot. Pendant ce temps, les nombreux moustiques agacent les paisibles habitants avec leurs piqûres et fameux son aigu, si désagréable à l’oreille. Laissons les geckos tranquilles.
Par Kala