Intervention militaire au Niger : les craintes de Thierno Alassane Sall, qui interpelle ses collègues à se saisir de la question

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L’honorable député, Thierno Alassane Sall a exprimé ses craintes face à la décision des chefs d’Etats de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’intervenir militairement au Niger pour faire respecter l’ordre constitutionnel, après le putsch perpétré contre le président Bazoum. du haut du piputre de l’assemblée nationale, ce samedi 5 août, le député non inscrit a interpellé ses collègues députés à se saisir de la question, qui selon lui ne leur coûte en rien d’en débattre.

 

« Je voudrais m’exprimer sur la situation au Niger et invité l’assemblée nationale du sénégal, à faire jouer ses responsabilités de se prononcer sur cette situation qui risque d’engager notre peuple et notre nation dans une guerre extrêmement pénible qui concernera deux Etats », a indiqué, l’honorable député Thierno Alassane Sall.

 

Selon le député non-inscrit, « Les sanctions contre le peuple du Niger risquent d’amener ce pays là, et ce peuple à se liguer avec le régime actuel contre les autres peuples de la sous régions et amener une situation qui peut ne pas être favorable pour l’entente entre les peuples de la sous régions. »

Pire, encore, ajoutera le leader du parti la République des Valeurs : « elle risque de renforcer la rébellion à contrario. Parce que cette série extrêmement de dures de sanctions va priver l’Etat du Niger de ses moyens face à la rébellion. »

Par ailleurs, l’ancien ministre des énergies qui mettait en garde les chefs d’Etats de la Cedeao, se veut clair : « Je voudrais également dire que notre adhésion à la Cedeao s’est faite sans que les peuples aient été consultés à travers un référendum, ne signifie pas à un blanc-seing accordé à un syndicat de chefs d’Etats pour décider d’amener une des guerres qui risquent d’être les plus meurtrières dans la sous région, qui risquent de scinder la sous région en deux parties. D’un côté les Etats qui seraient favorable au Niger et à son régime actuel, de l’autre des Etats qui seraient contre et cette intervention ne pourrait pas faire sans l’appui et l’assistance des pays autres, des puissances occidentales en particulier, ce qui risque renforcer la haine déjà vivace des pays et des peuples de cette sous région vis-à-vis de l’occident », prévient-il.

Avant d’interpeller à ses collègues députés : « Je pense qu’il est de notre responsabilité en tant que représentants du peuple, de pouvoir se saisir de cette question qui ne nous coûte rien d’en débattre, qui ne nous coûte rien d’inviter nos différents chefs d’Etats, en particulier le chef de l’Etat du Sénégal, à ne pas engager le pays sans l’adhésion du peuple sénégalais et sans l’adhésion de sa représentation nationale à ce qui est en train de se préparer au Niger, qui déjà risque d’avoir des répercussions sur la communauté sénégalaise et les autres communautés émigrées dans les autres d’émigrations que sont le Burkina, le Mali… »

« Et nous ne pouvons pas risquer la sécurité et les intérêts de nos populations pour aller soutenir contre le peuple nigérien, qui déjà fait face et qui déjà est derrière son régime, le régime putschiste. Nous ne pouvons pas nous risquer dans cette aventure dont nous avons d’ailleurs pas les moyens », a-t-il conclu.

O G

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