Kaolack – lutte contre la traite des personnes : les acteurs judiciaires à l’école des principes de loi

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La Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnlctp) du ministère de la Justice, en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Afrique de l’Ouest et d’autres partenaires étrangers et locaux, a démarré hier, lundi 5 décembre, un atelier de formation de trois (3) jours à l’intention d’au moins 35 acteurs judiciaires toutes institutions confondues. C’est pour offrir à toutes ces personnes les rudiments dont ils doivent se doter pour mieux contrôler le phénomène de la traite des personnes dans le Centre du pays. Il s’agit, par ce canal, d’offrir à ces acteurs judiciaires les moyens nécessaires pour dérouler une bonne enquête, une poursuite légale des auteurs d’infraction et assurer en même temps une protection large des victimes. Et ceci, en phase avec les principes de lois internationales ratifiées par le Sénégal et ceux qui sont propres au pays.

Malgré cet arsenal judiciaire dont dispose notre pays, avec la ratification par le Sénégal de la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux, la traite des personnes, des enfants en particulier, persiste de plus en plus. Car, comme constaté par les acteurs, une population de plus de 12.000 enfants traverse encore des zones de turbulence et demeure pour autant les principales victimes de la traite. Ainsi, face à la persistance ou encore mieux la montée de ce phénomène, naturellement aggravé par les flux migratoires d’enfants venus de nombreux pays de la sous-région pour mendier au Sénégal, les décideurs et organisateurs de la rencontre ont jugé utile de miser désormais sur la formation, autrement dit, de renforcer les capacités des agents et membres de la société civile pour garantir la prise en charge et assurer une meilleure protection.

Aussi est-il préconisé de travailler en parfaite synergie avec les pays de la sous-région, comme il a été inscrit dans le Programme d’actions prioritaires, par les différentes parties initiatrices du projet. Car constatent-ils, le combat contre la traite des personnes ne peut être porté par un seul pays, mais par la synergie et la coopération de tous les pays menacés. Toutefois, sur le calendrier des travaux, les participants à la rencontre ont eu droit à beaucoup d’enseignements, notamment sur les techniques d’investigation, de recueil de preuves, les techniques d’interrogatoire, entre autres sujets pour donner à tout le monde les moyens de mieux prendre en charge le problème des enfants en situation de traite.

Abdoulaye FALL

 

 

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