Prise en charge de la santé de la reproduction des adolescents : les acteurs en croisade contre les grossesses précoces

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La santé de la reproduction des adolescents a fait l’objet d’une rencontre hier, mardi 25 octobre à Dakar pour l’amélioration de la santé de ces derniers.

Selon Ramata Thioune, spécialiste du programme au Centre de recherche international pour le développement du Canada (Crdi), c’est un projet qui va apporter une meilleure santé de la reproduction en tenant compte des violences basées sur le genre auxquelles les adolescentes sont vraiment exposées.

«Il s’agit  de voir comment les interactions de ces violences basées sur le genre sont prises en compte dans les politiques de santé et les programmes. Ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé», soutient-elle.

Pour ledit projet, il va concerner 10 régions qui sont des échantillons. «Nous avons choisi des zones socio-culturelles. Les résultats que pourront générer ce projet pourront être mis à l’échelle dans les autres régions. Le projet vise à atteindre 400mille adolescentes et 100mille adolescents parce qu’on ne peut pas travailler sur ces questions sans intégrer les garçons», a-t-elle fait comprendre.  Et de poursuivre : «nous voulons atteindre, outiller, renforcer les capacités et le leadership des adolescentes au niveau du Sénégal. Pour nous, c’est très important. Le Canada nous a donné 3 milliards de FCFA sur 5 ans, cela va nous permettre de faire cette recherche très complexe».

Pour Dr Amadou Doucoure, directeur Direction de la santé mere enfant (Dsme), la cible jeune adolescente 10 à 24 ans constitue 32% de la population sénégalaise et est confrontée à d’énormes problèmes. «Nous pouvons citer la difficulté de l’accès à l’information, l’inaccessibilité dans les services de santé adaptées en plus, elles sont victimes de violences basées sur le genre comme le viol, les mariages précoces», a-t-il renseigné.  Et d’avancer : «le gouvernement du Sénégal accorde une importance particulière à cette cible à travers le ministère de la santé mais aussi celui de la jeunesse et de la famille». Toutefois, malgré la mise en œuvre des plans, les acteurs de cette réponse ont déclaré que des défis existent. «C’est un projet innovant car, permettant de développer la recherche action participative pour avoir des données de qualité. Durant 5 ans, ces données évidentes seront livrées pour permettre d’avoir une politique sanitaire qui va prendre en compte les adolescentes qui font face aux grossesses précoces et non désirées mais aussi des données factuelles qui peuvent nous permettre de connaître les déterminants de ces grossesses non désirées ».

Pour rappel, le projet sera accentué dans les régions comme Kolda, Sedhiou, Kedougou dont le taux de grossesses précoces est élevé mais aussi certaines régions du Nord.

Denise ZAROUR MEDANG

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